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LITTERATURE
B. LITTERATURE ECRITE
(
av. J.-C.
305
après J.-C.)
I . PERIODE INTERMEDIAIRE (305-403)
a)
OUVRAGES ECRITS EN LANGUES ETRANGERES
Dès le I V
e
siècle nous trouvons quelques ou–
vrages traitant des sujets presque exclusivement na–
tionaux ou relatifs au milieu arménien. A défaut de
caractères alphabétiques propres à la langue armé–
nienne, ces ouvrages furent écrits en langues étran–
gères, principalement en grec et en syriaque. Déjà
sous Tigrane le Grand (95-54 av. J.-C.) le grec était
utilisé à la cour dans les rapports politiques et ad–
ministratifs. Son fils Artavazt (56-34 av. J-C.)
connaissait à fond cette langue. I l était peu soucieux
des affaires de l'Etat, mais i l écrivait en cet idiome
des tragédies, des discours philosophiques dont une
partie existait encore au temps de Plutarque. (1)
Notons que, jusqu'au règne du roi Terdat, on
cite le nom de quelques auteurs, dont i l n'a été pos–
sible jusqu'ici d'établir ni la nationalité ni l'idiome,
dans lequel ils avaient composé leurs ouvrages. Les
plus connus sont : Olympius d'Ani (Oghioub), Bar-
desane, Khorohpoud,
vulgo
Eléazar, et Léroubna.
Par contre, sous ce même roi, nous rencontrons
la plus grande figure de l'Arménie chrétienne :
Grigor Loussavoritch (Grégoire l'Illuminateur),pre–
mier patriarche de l'Eglise arménienne, dont la vie
et les œuvres ont inspiré maints annalistes et écri.
vains.
GREGOIRE L ' I LLUMINATEUR
Saint Grégoire l'Illuminateur (302.325) f i t ses
études à Césarée et exerça son apostolat en Armé–
nie. Avec l'appui moral et matériel du roi, i l con-
1)
Plutarque,
Vies Parallèles,
IV, p. 136
Fonds A.R.A.M