LITTERATURE
Par le col du roseau une fumée morvbaM,
Par le col àM roseau une, flamme
montait,
Et hors de laflamme unpetit adolescent
courait. '
H avait les cheveux de feu,
Et de flamme il avait les moustaches
f
Et ses petits yeux étaient des soleils, il)
Chants divers.—
En dehors de ces deux caté–
gories, nous trouvons dans Khorénatsi quelques pe–
tits chants de moindre importance. Celui, par exem–
ple, qui fut composé sur le mariage du roi Artachès ;
Une pluie d'or
tombait
Au mariage d'Artachès ;
Les perles
pleuvaient
Aux noces de Saténik.
Cette chanson fait allusion à la «coutume des
rois d'Arménie d'aller, le jour de leur mariage,
lancer sur le seuil du palais des pièces de monnaie,
à la manière des consuls romains, et des reines, de
jeter des perles dans leur chambre»
( 2 ) .
Une autre chanson, dont le sens a échappé à
tous les philologues qui l'ont étudiée, se rapporte
également à la vie de ce roi. Il s'agit des relations
^ntre la reine Saténik et Argavan, prince descen–
dant d'Astyage, roi des Mèdes :
La reine Saténik convoite
avec
ardeur
De la table
d'Argavan
L'herbe <<artak>hour»
Et Vherbette
«
ditm.
(3)
Enfin, c'est à Grigor Magistros (XI
e
siècle) que
nous devons le fragment suivant :
Qui pourrait me donner la fumée du foyer
Et le matin duJour de l'An!
1)
T r a d . Dumézil, ibid. p. 162.
XfPÇs
2)
Khorénatsi,
Histoire,
I I , ch . L .
3)
©ur l a légende relative à Artachès et Saténik, voir :
Le dit de la princesse Saténik,
p a r G . Dumézil, dians l a
Revue
des études arméniennes,
P a r i s , 1929, t. 33C/fasc. I , p. 41-53.
P o u r ce qui est, en particulier, de ce q u a t r a i n obscur, voir
l a curieuse explication, différente de celle admise
'
jusqu'ici,
qu'en a donnée S . T c h i t i t c h i a n
{
Pâzmuveb,
juin-août 1950, p.
173-176).
Fonds A.R.A.M