ARMENIENNE
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c)
Le chant consacré à Vardkès,
mari de la sœur
de Tigrane I
er
,
pour la fondation de la ville d'Arti-
met (ville d'Arthémis . Vagharchapat) :
Vardkès encore
enfant, étant parti
*
Du canton de Douh, près du fleuve
Kasakh,
Va se fixer près de la coUine de Cherèche,
Près de la vûlô d'Artimet,
près du fleuve
Kasakh,
Pour tailler et sculpter la porte d'ErvwM,
roi. il)
d)
Les chants sur les légendes relatives à Arta-
vazt.
Les chantres de Goghten improvisèrent des
fables sur la mort d'Artavazt, fils d'Artachès. A la
mort de ce grand roi il y eut beaucoup de sang ver–
sé, selon l'usage des païens. Artavazt — disent ces
chantres — parla amèrement ainsi à son père :
Tandis que tu es parti emportant
avec toi tout îe pays,
Comment
régnerai-je, moi, sur ces ruines ?
Irrité par ce langage, Artachès maudit son fils
et répliqua en ces termes :
Si tu vas à cheval sur le Wwe M assis,
Les Katchk
(2)
te sa&sironlt,
fie
conduiront
sur le libre
Massis,
Tu resteras là, et tu ne verras plus la lumière
C3).
2
°
Cantiques mythologiques.
L'unique mor–
ceau qui nous soit parvenu de ce genre de poème, est
léchant consacré à Vahagn, le dieu de Feu,en lutte
continuelle contre les dragons, ce qui lui valut le
surnom de ^^«/^"^""z (Viehapakagh==tueur de
dragons
( 4 ) .
Ce fragment, le plus beau morceau de la litté–
rature orale de l'époque antique, est un véritable
joyau littéraire. Le voici :
En travail étaient le ciel et la terre,
En travail aussi la pourpre
mer.
Le travail dans la mer tenait le rouge
roseau,
1)
Khorénatsi,
Histoire,
I I , ch . L X V .
2)
Las
bons ^esprits; génie tutélaire;
les
ma u r a i s
esprits
s ' a p p e l l e n t
Aïss.
3)
Khorénatsi,
Bistoire,
TZ,
c h . L X I .
4)
G . Dumézil,
Vahagn,
d a n s l a
Revue de
es
reàgions, Paris,
m a i s - j u i n ,
1936,
p. 152-170.
Fonds A.R.A.M