ARME1
par les
NIENNE
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Egyptiens, le siège fut transféré à Sis, et
ensuite (en 1441), de nouveau à Etchmiadzine où
il demeure jusqu'à ce jour après un éloignement
de plus de cinq siècles (de 901 à 1441). Depuis, a-
près une courte période de tranquillité et de pros–
périté, les catholicos se heurtèrent à d'énormes dif–
ficultés, morales et matérielles. Des troubles ne ces–
sèrent de se produire. La région d'Erivan, dans la–
quelle est située Etchmiadzine, se trouva sous la do–
mination des Khans persans, pour qui la dignité pa–
triarcale devint un objet de lucre : ces cupides gou–
verneurs étrangers, profitant des rivalités des
évêques qui convoitaient le trône sacerdotal, favo–
risaient celui des candidats qui leur offrait le plus
d'argent. Cet état de choses changea cependant avec
Movses I I I Tathévatsi (1629.1632) et ses successeurs.
Sièges subalternes.
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Les deux sièges subalter–
nes, l'un à l'île d'Aghtamar, l'autre à Sis, en Cilicie,
sont les survivances des pérégrinations du trône
patriarcal. Dissidents au début, ils ne jouirent que
d'une juridiction restreinte. Ils se sont depuis ré–
conciliés avec l'Eglise mère d'Etchmiadzine, aujourd'
hui seule autorité respectée par les Arméniens dis–
persés dans le monde entier. Le siège d'Aghtamar
est supprimé de fait depuis la guerre de 1914-1918.
Quant à celui de Sis, i l est établi actuellement près
de Beyrouth, au Liban. En dehors de ces sièges,
i l existe deux patriarcats, l'un à Jérusalem, l'autre
à Constantinople. Le patriarche de Jérusalem est
le supérieur du couvent arménien de cette ville et
dirige un diocèse peu étendu. Quant au patriarche
de Constantinople, i l est le chef des Arméniens de
Turquie. Ses fonctions sont surtout administratives;
il sert d'agent de liaison entre les autorités turques
et la communauté arménienne de Turquie. Ses pré–
rogatives sont considérablement limitées depuis la
fondation de la République turque en 1923.
Fonds A.R.A.M