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LITTERATURE
Au triple point de vue de la grammaire, de la
syntaxe et du vocabulaire, l'arménien occidental et
l'arménien oriental ne diffèrent pas très sensible–
ment. Entre ces deux idiomes, i l existe tant en
Turquie qu'en Russie, une foule de parlers formant
un groupe dialectal distinct des deux autres et non
utilisés dans la littérature proprement dite. Ce sont
les «gavarabarbar» ( ^««#-«"««/^u#^««fi =patôis).
IV . L'EGLISE ARMENIENNE
Origine et Fondation..
L'Eglise arménienne est
mêlée si intimement à la vie nationale et à la lit–
térature arméniennes qu'il est nécessaire de la con–
naître pour comprendre l'une et l'autre.
Les apôtres saint Thadée et saint Barthélémy
sont considérés par la tradition comme les fonda–
teurs de l'Eglise arménienne. Cette traditipn est
reconnue par toutes les autres églises chrétiennes en
ce qui concerne saint Barthélémy, martyrisé en
Arménie; pour saint Thadée, elle est indécise.
On sait peu de choses sur l'Arménie chrétienne
des premiers siècles où le christianisme ne semble
pas avoir été la religion répandue dans tout le pays,
puisque, pratiqué souvent clandestinement, i l a été
persécuté sous différents rois (Artachès, au début
du I I
e
siècle; Khosrov et Terdat, au troisième). A
partir du IV
e
siècle i l fut proclamé religion d'Etat
par Terdat (301). Voici dans quelles circonstances :
On sait que jusqu'à la f i n du I I I
e
siècle, les trô.
nés de Perse et d'Arménie étaient occupés par les
Arsacides. Lorsque ,les Sassanides (renversèrent
ces derniers, ils résolurent d'empêcher les Arsacides
arméniens de régner en Arménie. Ne pouvant les
éloigner par les armes, ils eurent recours à la ruse:
le prince Anak vint en Arménie et tua le roi Khos–
rov. Anak subit le même sort que le roi d'Arménie
Fonds A.R.A.M