LITTERATURE
          
        
        
          I I . LE PEUPLE ET LA RACE
        
        
          Nous venons de voir que les premiers documents
        
        
          sur l'existence du peuple arménien datent du royau–
        
        
          me des Perses. I l est vrai que, bien avant cette
        
        
          époque, les rois assyriens avaient pénétré jusqu'à
        
        
          Mélitène et même au-delà, mais, d'après Marquart,
        
        
          on ne rencontre dans leurs inscriptions aucun nom
        
        
          qui puisse se rattacher à l'arménien (1).
        
        
          I l est évident que le point de départ de l'immi–
        
        
          gration arménienne fut la contrée appelée Cilicie
        
        
          (
        
        
          Petite Arménie), c'est-à-dire le territoire situé au
        
        
          sud du Lycus (YéchiLIrmak) et à l'ouest de l'Euph-
        
        
          rate. Au V I I
        
        
          8
        
        
          siècle, les Arméniens doivent avoir ha–
        
        
          bité encore sur les confins immédiats de la Cappa-
        
        
          doce. Car, dans les premiers siècles de la chrétienté,
        
        
          les Arméniens nommaient ce pays
        
        
          
            Gamirk,
          
        
        
          du nom du
        
        
          peuple iranien nomade, les Cimmériens, qui avaient
        
        
          occupé ce territoire au V I I
        
        
          e
        
        
          siècle.
        
        
          
            Influences étrangères.-
          
        
        
          Partis de la Thrace les
        
        
          Arméniens ont dû parcourir des distances considé–
        
        
          rables avant leur installation définitive en Arménie.
        
        
          On n'a pu établir la durée de la période de leur
        
        
          migration. Par contre, on peut être certain que ce
        
        
          déplacement a eu lieu par étapes. Les Arméniens
        
        
          ne pouvaient manquer de subir l'influence intellec–
        
        
          tuelle et physique des nations avec lesquelles ils
        
        
          furent en contact. A cette époque, ce peuple, bien
        
        
          que de race européenne, « contenait en son sein des
        
        
          éléments non-aryens d'origine de l'Asie Antérieure »
        
        
          
            (1)
          
        
        
          
            J . Marquant,
          
        
        
          
            
              Die Entstehung
            
          
        
        
          
            
              wnd
            
          
        
        
          
            
              Wiederherstellung
            
          
        
        
          
            
              der armeniscfoen Nation,
            
          
        
        
          
            p. 11.
          
        
        
          Fonds A.R.A.M