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LITTERATURE
Le royaume d'Arménie.
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Après l'invasion d A -
lexandre et la mort de ce monarque (323), l'Ar–
ménie tomba sous l'autorité des Séleucides. Ce joug
fut moins funeste à ce pays qui conserva son auto–
nomie sous le gouvernement de deux princes nommés
par les Séleucides: la plus grande partie, celle de
l'est, l'Arménie proprement dite, fut prise par Arta-
xias (190 av. J.-C.), alors que les territoires de
l'ouest (la province de la Sophène, la I V
e
Arménie et
les régions environnantes) étaient gouvernés par Za-
riadras (Zareh). Après la défaite d'Antiochus par
les Romains (188 av. J..C-), les deux territoires
autonomes formèrent deux Etats indépendants :
l'Arménie et la Sophène; l'un sous le sceptre des
successeurs d'Artaxias (190-159 av. J.-C.), l'autre,
sous celui de Zariadras.
Artaxias se déclara «ami et allié des Romains».
I l étendit ses conquêtes aux districts environnants,
et, comme lien culturel entre les diverses parties de
son royaume, i l adopta l'arménien comme langue
officielle (1). C'est Artaxias qui, suivant les conseils
d'Annibal, bâtit sa capitale Artaxata (=Artachat)
sur les bords de l'Araxe.
Vers 160 av.J.-C, Artaxias fut de nouveau vaincu
par Antiochus I V Epiphane (174-164) ; i l devint en–
core une fois tributaire des Séleucides. Sous les suc–
cesseurs de ce roi, l'Arménie fut soumise à l'influence
des Parthes. Mais peu de temps après (50 ans à pei–
ne), sous Tigrane, dit le Grand (95-55 av. J.-C), la
puissance arménienne atteignit son apogée.
Tigrane le Grand.
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Ce monarque, descen–
dant d'Artaxias, se trouvait comme otage chez les
Parthes, qui, après sa libération, lui donnèrent les
territoires arméniens placés sous leur domination.
Tigrane ne s'en contenta pas. I l étendit sa souverai–
neté sur la Sophène et la Cappadoce, et prit sous son
joug tous les petits Etats entre l'Arménie et les Par–
thes: la Gordyène (=Kurdistan septentrional), l'A-
1)
Strabon,
X I , 5 : « ... tous pays, dont les habitants, grâce
à cette réunion, parlent actuellement la même langue. »
Fonds A.R.A.M