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LITTERATURE
tions historiques
des auteurs arméniens :
« ..
Elles nous permettent
non seulement de sui–
vre avec une clarté suffisante
l'histoire de l'Arménie
à partir du IV
e
siècle, mais aussi, elles nous
mettent
en mesure de reconstituer
la, situation dans la Perse
et les pays caucasiques. Quel est le peuple du moyen
âge qui pourrait se vanter
d'avoir,
en sa
propre
langue ou en latin,produit
une œuvre équivalente à
celle d'Elisée décrivant le combat héroïque livré par
le général Vardan et ses compagnons
?
Quant à la
littérature théologique, elle contient aussi
quelques
œuvres estimables, comme la
Réfutation des sectes
d'Eznik,
pour n'en citer qu'un exemple
». (1)
**
Toutes ces appréciations et suggestions ont porté
leurs fruits : une centaine de manuscrits
arméniens
ont été découverts depuis, traduits en français, en
allemand, en russe, en anglais, etc. et commentés par
les soins des chercheurs, des érudits et des
critiques.
Mais le champ des recherches
n'est pas encore clos;
il reste largement ouvert à la jeune génération des
orientalistes.
Plus de vingt mille manuscrits
armé–
niens dispersés dans les grandes
bibliothèques
de
l'Europe et de l'Asie contiennent
sans nul doute des
trésors historiques
et littéraires relatifs à l'Orient.
Ils ne demandent
qu'à être dépouillés pour
livrer
aux savants curieux et au public leur secrets
plu–
sieurs fois séculaires.
L'intérêt de la littérature arménienne ne réside
pas seulement dans la production historique. Les au–
teurs de l'ancienne Arménie furent généralement des
ecclésiastiques. Certes, il en fut de même au moyen
âge pour h, littérature chrétienne, mais il y a une
différence : c'est que, en Arménie, la
disproportion
1)
Marquart,
Ueber den Ursprung des armenischen
Alpha–
bets,
Vienne, p. 8-9.
Fonds A.R.A.M