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à la nation arménienne. I l prit une part impor–
tante à l'institution du
synode
d'Btchmiadzin. 11
fonda à Tillis, en
182/1,
le célèbre séminaire
Nersessian. 11 fut, de
1822
à
1826,
pendant des
moments très difficiles, le véritable et parfois le
seul soutien du siège pontifical, dont i l réussit
a payer une partie des dettes qui l'accablaient.
Enfin, i l crut servir les intérêts du peuple armé–
nien, en dégageant le siège d'Etcnmiadzin du
joug musulman, et en le plaçant sous le protec–
torat de la Russie
(1827).
La Russie avait réussi à occuper Erivan et
Etcbniiadzin, grâce aux volontaires arméniens,
commandés par l'archevêque Nersès Achtarakétsi
(1828).
«
A cette occasion, l'empereur Nicolas I
(
i825
-
i855) se prodigua en promesses, au point
de faire luire à leurs yeux l'espoir d'une auto–
nomie politique. Comme gage de ses bonnes in–
tentions, i l avait même donné momentanément
le nom
d'Arménie
à ces nouvelles provinces.
Mais ce ne fut là qu'une simple manœuvre ima–
ginée dams le but de faciliter ses projets de do–
mination. Une fois le pays soumis, le gouver–
nement du czar chercha même à soumettre le
spirituel. C'est ainsi- que le règlement (pologé-
nie) spécialement édicté (i836) pour établir les
rapports de l'administration patriarcale, ouvrit
toutes grandes les portes à l'intervention de l'au–
torité politique. Les observations que purent
faire à cet égard les Arméniens de Russie, de
Turquie et des Indes restèrent sans résultats, et
le
pologénie
n'a cessé d'être en vigueur dans son
intégrité »
( 1 ) .
(1)
Cf.
M.
ORMANIAN-,
L'Eglise
arménienne...
(
Paris, iyro),
p.
71-72.
Fonds A.R.A.M