— 26 - ,
que, un an auparavant, David avait été oint dans
I église métropole d'Elehmiadzin.
jJe la sorte, i l
y
eut deux titulaires pour le
même siège pontiiical. Ces querelles ne nous
intéresseraient que médiocrement si elles n'a–
vaient eu une répercussion immédiate dans la
vie politique et morale du peuple arménien. L'un
de ces partis servait la politique du sultan de
Stamboul, tandis que l'autre îavorisait celle de
la capitale moscovite. Le parti de Daniel chercha,
par îe moyen du sultan ottoman, à décider le
Khan
d Erivan à détrôner David. Le khan ré–
pondit qu'il n'avait pas à s'occuper de cette af-
laire, vu que les Arméniens ont une loi d'après
laquelle un pontife, une fois oint, doit être main–
tenu sur son siège jusqu à sa mort.
Le parti danieiien se plaça sous le protectorat
de la Russie, tandis que les davidiens recouru–
rent à 1 influence persane. Les dissensions se
prolongeaient, au détriment du prestige du siège
d Etchmiadzin, lorsque David finit par arracher
à Daniel une lettre de repentir. Malgré ces que–
relles, qui ébranlèrent, fortement 1 autorité du
siège catholical, i l convient de mentionner, ne
fût-ce qu'en passant, l'institution du
synode
d'Et-
chniiadzin, due à l'initiative de Daniel,
1806.
II gouverna un an et demi, sous le protectorat
de la Russie, et fuit reconnu comme catholicos
par les puissances musulmanes.
Un pareil état de choses ne pouvait se prolon–
ger et si l'histoire doit relever le peu de soin
que Daniel et David prirent des intérêts du peu–
ple arménien, on signalera d'autant plus volon–
tiers l'activité de JNersès AcbJtarakétsi.
Rien avant d'être élu catholicos
(
r843),
Ner-
sès d'Achtarak avait rendu de grands services
Fonds A.R.A.M