b r uy amme n t avec Abdu l - Hami d , i l est clair que
ce n'était pas seulement en vue de son chemin de
fer de Bagdad, mais en vue de tout ce q u i se
rattache à ce chemin de fer de Bagdad.
Je n ' a i pas le moindre désir d'être injuste en–
vers aucun Allemand en particulier, n i de faire
aux Allemands, en général, aucun procès de ten–
dance nationale. I l faut pou r t an t admettre que
les nations éclairées sont, au moins jusqu'à cer–
t a i n point, responsables des actes de leurs gou–
vernements. Les Allemands ont ainsi assumé le
poids de bien des méfaits du r an t cette guerre.
Peut-être se laveront-ils plus t a r d de quelques
impu t a t i ons ; ils peuvent espérer qu'une fois les
passions éteintes, les diverses faces des événe–
ments seront mieux connues. Mais quel espoir
de réhabilitation peuvent-ils garder quand le
monde entier les accuse d'avoir permis l'anéan–
tissement des Arméniens, crime dont, à l'évi–
dence, i l s étaient seuls à pouvoir t i r e r p r o f i t !
E t maintenant, pour conclure, q u ' i l me soit
permis de poser franchement cette autre ques–
t i o n : les nations neutres ont-elles une pa r t de
responsabilité dans les malheurs des Arméniens?
Pour les Puissances neutres, en général, l a ré–
ponse varie selon qu'elles admettent ou non que
l'influence et l'action d'une na t i on doivent abso–
l ume n t se restreindre à ses propres affaires
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Fonds A.R.A.M