D j a v i d , Djémal, Haïri, Ahmed-Riza, Dr . Nazim,
Ha d j i A d i l , Rédri et Hussein-Djahid. La popula–
t i o n musulmane de Turquie étant profondément
ignorante, les quelques rares esprits sincères ne
pouvaient compter sur elle pour soutenir les p r i n –
cipes constitutionnels. La population chrétienne,
au contraire, bien plus cultivée et ayant beau–
coup plus de raisons d'apprécier le régime nou–
vellement proclamé, constituait l'élément solide
où pouvait s'appuyer une Tu r qu i e politiquement
régénérée.
C'est pour ce seul motif que Vêlement
arménien devint immédiatement une cause de
danger pour la bande qui remplaçait Abdul-Ha-
mid.
Ces «
Jeunes-Turcs
»
se tournèrent contre les
Arméniens — exactement comme l'avait fait
Abdul-Hamid, — pour les empêcher d'apporter
leur pa r t d'activité dans l a régénération de l a
Turquie. E t cette Constitution, que l a malheu–
reuse nation avait saluée comme l'aurore de son
émancipation politique, devint presqu'immédia-
tement et
inévitablement
pour elle, une cause de
mort.
I l n'est n u l besoin d'une étude approfondie, i l
suffit de lire l'histoire de l'Empire ottoman de–
puis l'époque où la Grande Bretagne et la France
sauvèrent les Turcs par la guerre de Crimée,
pour se convaincre que du j o u r où l a question
des « Réformes » f u t introduite par les Puissan–
ces dans leurs rapports avec l a Sublime Porte,
les Arméniens ont été, à leur insu, les victime
Fonds A.R.A.M