iège de S. S. le Catholicos. Les Arméniens de
ces territoires et du Caucase sont donc, depuis
près de quarante ans, régis par les lois russes et
se trouvent naturellement comme sujets russes
dans les années du Tsar qui combattent contre
la Turquie.
En donnant la présence d'Arméniens dans les
armées russes comme une raison de douter de la
loyauté des Arméniens de Turquie, les Turcs et
les Allemands leurs apologistes, ont voulu pro–
fiter de la connaissance imparfaite que l'on a
généralement en Europe et en Amérique, de l'his–
toire et de la géographie des régions d'au-delà
de Van. La formation de corps de volontaires ar–
méniens dans les troupes alliées et l'appui ou–
vertement accordé à la cause des Alliés par les
colonies arméniennes de France et d'Angleterre,
ont été regrettables. Individuellement, ceux qui
ont quitté la Turquie ont le droit de faire ce
qu'ils croient bon, mais pour les colonies com–
me telles, i l eût été préférable, — et i l l'est main–
tenant encore, — de se tenir tranquilles. En
effet, quelque mal fondé que soit l'argument, les
Turcs et les Allemands se sont servis des mani–
festations des petites colonies arméniennes à
l'étranger pour présenter celles-ci comme reflé–
tant l'esprit et les intentions des Arméniens de
Turquie; ils ont ainsi réussi à jeter la confusion
dans l'esprit de plusieurs pays neutres, et à dé–
naturer les faits réels de la situation arménienne.
Si les Arméniens, au cours des présents mas-
Fonds A.R.A.M