sacr«s et des déportations forcées, ont, en quel–
ques points, comme à Adana en 1909, défendu
les armes à la main leurs foyers et les êtres qu i
leur étaient chers, ils ne l'ont fait qu'après que
le Gouvernement ottoman les eût abandonnés,
et seulement quand ils eurent conviction que
leur extermination était décidée. Et même
dans ce cas, comme à Âdana, lorsqu'ils re–
çurent des Gouverneurs l'assurance qu'ils se–
raient protégés par le Gouvernement de Con-
stantinople contre le fanatisme musulman local,
ils reprirent confiance encore. Dans tous les cas
de cette nature, — et je demande de nouveau
qu'il me soit permis de rappeler à mes lecteurs
que j ' a i des témoignages authentiques de témoins
oculaires, — leur bonne foi fut trahie. Les fonc–
tionnaires du Gouvernement ottoman violèrent
leur parole et égorgèrent les Arméniens lorsque
ceux-ci, sur promesses formelles, eurent déposé
les armes.
A la seule exception de Van, i l n'y a pas eu
une seule localité où les Turcs pussent avoir le
moindre sujet de soupçonner que les tentatives
locales des Arméniens de défendre leurs femmes
et leurs enfants, étaient faites de connivence
avec l'ennemi.
Et Van n'a été, en Asie Mineure,
qu'un des trente centres de massacres et de dé–
portation !
Si le Gouvernement Ottoman peut citer des
faits pour établir que les Arméniens de Turquie
complotaient contre la sécurité de l'Empire, qu'il
les apporte ! Le monde verra.
Fonds A.R.A.M