nymes du grandhistorien national de l'Arménie.
On cite,parmi ces écrits « les Commentaires sur les
ordres de l'Eglise », « le « Discours delà sagesse »,
qui est un commentaire raisonné sur l'art de la
grammaire, les « Commentaires sur la gram–
maire ", dans lesquels on a eu en vue d'expliquer
laGrammaire de Denys de Thrace, d'autres « Com–
mentaires sur la grammaire », qui ne sont pas
l'œuvre d'un même auteur, mais de plusieurs
écrivains parmi lesquels on cite Moïse, David
l'Invincible, Etienne de Siounie, Grégoire Ma-
gistros, Hamam, Arisdaguès, etc.; enfin on at–
tribue encore à Moïse de Khorène une petite
prière conservée dans les livres d'office, en usage
dans l'Église arménienne.
Les œuvres de Moïse de Khorène ont été pu–
bliées en arménien, tantôt complètes et tantôt
par parties. Sarkis, archevêque de Constantinople,
publia une édition des Œuvres de Moïse de Kho–
rène en
1752.
Des écrits séparés sont aussi sortis
des presses des PP. Mékhitaristes de Saint-Lazare
de Venise, qui ont également publié les OEuvres
complètes de Moïse de Khorène, dans la « Collec–
tion des classiques arméniens »
(1).
Il nous reste maintenant à parler des éditions
et des traductions de. l'Histoire de Moïse de
Khorène, le seul des ouvrages de l'Hérodote |
arménien qui entre dans la Collection que nous
publions, car c'est avec réserve qu'on a attri–
bué à cet auteur la « Biographie de saint Nersès
le Parthe », qui a passé jusqu'à présent pour être
l'œuvre d'un écrivain du nom de Mesrob, et que
des critiques autorisés
(2)
supposent avoir été
composée au cinquième siècle. Du reste, nous re–
viendrons sur cette question dans l'Introduction
placée en tête de la Vie du patriarche Nersès.
L'Histoire de Moïse de Khorène, dont il
existe de nombreux manuscrits, transcrits à une
époque relativement moderne (3), n'a commencé
(1)
Venise,
1843,
t. XXI. — Nouvelle édition, 1864.
(2)
Petite Bibliotk. arm., t.
VI (Venise, 1853, p. 1
et suiv., et note 129, p. 137 et suiv).
(3)
Les plus anciens manuscrits de Moïse de Khorène
existent à Venise, dans la biblioth. de Saint-Lazare ; ils
ne sont que d'un siècle antérieurs à ceux d'Edchmiadzin
qui ont tous
été
transcrits dans le courant du dix-septiè–
me siècle et plus tard.—Cf. le Catalogue de la biblioth.
d'Edchmiadzin ( en arm.), p. 179 et suiv., n
os
1619
et
suiv. (Tiflis, 1863, in-4°). Toutefois un seul manusc.
de l'Histoirede Moïse, appartenant au monastère de Ve–
nise, est du douzième siècle ; c'est assurément le plus
ancien connu.
à être sérieusement appréciée en Europe que dans
la première moitié du dix-huitième siècle. Jus–
que-là, on peut affirmer que, malgré les efforts
de quelques arménistes pour faire connaître en
Occident la langue et la littérature arméniennes,
aucun d'eux n'avait songé à s'occuper de l'His–
toire de Moïse de Khorène, car ce fat, quarante
ans après l'apparition de la première édition ori–
ginale de cet important ouvrage, que parurent
le résumé de Henry Brenner et la traduction l a –
tine des frères Whiston.
Ii
'
édition
princeps
de l'Histoire de Moïse de
Khorène fut donnée à Amsterdam en
1695,
par
l'évêque Thomas de Vanant, avec les caractères de
l'évéqne Osgan
(1).
Cette édition fut faite à l'aide
d'un manuscrit peu correct, et elle laisse beaucoup
à désirer. Cependant c'est un texte qui a une va–
leur de manuscrit, et qui peut offrir des variantes
utiles. C'est sur cette édition que les frèresWhis–
ton ont entrepris leur traduction latine.
La seconde édition de l'Histoire de Moïse de
Khorène fut donnée à Venise, un demi-siècle
plus tard, par les PP . Mékhitaristes, qui ajoutè–
rent à leur édition la « Géographie » de cet au–
teur
(2).
Le manuscrit dont se servirent les reli–
gieux de Saint-Lazare pour publier leur édition
étaitplus correct que celui dont l'éditeur d'Amster–
dam avait fait usage ; cependant le texte de l'His–
toire d'Arménie devait encore subir d'impor–
tantes améliorations, comme les éditions posté–
rieures nous en fournissent la preuve.
Beaucoup plus tard, en
1827,
les PP. Mékhi–
taristes publièrent une nouvelle édition de l'His–
toire de Moïse de Khorène, avec les variantes
de plusieurs manuscrits de leur riche collec–
tion
(3).
Cette édition, bien supérieure à toutes
les précédentes, fait partie de la « Bibliothèque
choisie » et a servi à M. Levaitlant de Florival à
donner sa traduction.
Enfin, en
184
3,
les Mékhitaristes ont encore
publié dans le tome X X I de leur « Collection des
anciens écrivains » une nouvelle édition de l'His–
toire de Moïse de Khorène, qui est placée en
(1)
Généalogie de la race japhétigue...,
par Moïse
de Khorène (Amsterdam, 1695), 1 vol. pet. in-8° de
487
pages.
(2)
Généalogie
(
Venise, 1752 ), 1 vol. in-12 de
424
et 92 pages.
(3)
Hist. des Arm.,
de Moïse de Khorène ( Venise,
Saint-Lazare, 1827 ), p. in-12 de 632 pages.
Fonds A.R.A.M