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M A R A P A S C A T Î N A .
des faits. Ninyas règne, après avoir fait périr sa
mère voluptueuse, et vit en paix. Sous Ninyas ,
Abraham termina ses jours.
Comparaison de la généalogie de notre nation
avec celle des Hébreux, des Chaldéens, jusqu'à
Sardanapale,
appelé Tonos-Concholéros
(
i ) .
Hébreux.
Abraham.
Isaac.
Jacob.
Chaldéens.
Ninyas.
Arios
(2).
Aralios.
Arméniens,
Aram.
Ara.
A r a ,
qui était fils de notre Ara, appelé Ara par Sémi-
rarais qui lui confie le gouvernement de notre
pays.
Levi.
Sosarès
(3).
Anouschavan.
Gahat.
Xerxès.
Bared.
Amram.
Galéos,
Arpag,
Moïse.
Armarnithrès
(4
).
Zavan.
Josué.
Bélochus.
Parnas.
Depuis Josué, ce n'est plus par ordre de filia–
tion , mais de prééminence , que tous descendent
d'Abraham. Défaits par Josué, les Cananéens,
fuyant leur exterminateur
(5)
,
passèrent en Afri–
que (Akras)
(6),
naviguant sur Tharsis, événement
constaté par une inscription gravée sur des stèles
en Afrique, et qui se conserve jusqu'à présent.
Voici ce qu'elle rapporte en propres termes :
«
Mis en fuite par le brigand Josué,
«
nous, les chefs des Cananéens,
«
sommes venus habiter ici. »
Un de ces chefs était notre illustre Cananitas, en
Arménie. Tout bien examiné, nous avons trouvé
que la descendance des Kentouni provient de lui,
sans aucun doute
( 7 )
.
Le caractère de ces derniers
démontre bien qu'ils sont Cananéens.
(1)
Cf. ces généalogies qui offrent quelques diffé–
rences, avec les tables données par Eusèbe
(
Chronique,
1.1,
p.
98-100;
t. II, p.
15
et suiv., et
passim).
(2)
Ariosa, Arisa.
(3)
Sovarès, Sovaren.
(4) .
Amamithrès.
(5)
Josué, liv. XVH, v.
16-18.
(6)
Cette tradition est aussi rapportée par Procope
(
Hist. bell. Vandal.,
II,
10),
ce qui permet de corriger
d'après lui le texte de notre auteur, et de restituer le
mot « Afrique » au lieu d'« Akras ». — Pour ce qui est
du nom de Tharsis qui se lit dans Moïse de Khorêne,
Procope l'écrit
Tigisi.
(7)
Cf. plus bas, liv. I, ch.
23,
et liv. II, ch.
7,
où il
est question des Kénouni, qui étaient chargés de revêtir
Valarsace de ses ornements royaux.
Arméniens.
Sour
(1).
Havanag.
Vaschdag.
Haïgag.
Hébreux.
Cka Idéens.
Gothoniel.
Altadas.
Avod.
Mamithus.
Barac.
Macaléus.
Gédéon.
Sphœrus.
Mamylus.
Sparethus.
*
Ascatades.
Amyntas.
Bélochus.
Haïgag qui vivait, à ce que l'on dit, sous Bélochus,
périt dans une émeute follement soulevée par lui.
Abiméleck.
Balatorès.
Ambag.
Thola.
Lampridis.
Arnag.
Jaïr.
Sosarès.
Schavarsch.
Jephté.
Lamparès.
Noraïr.
Eséphon.
Panyas.
Vsdasgar
(2).
Aglon.
Sosarmus
(3).
Korag.
Labdon.
Mithrcéus.
Hrand
(4).
Samson.
'
Teutamus
(5).
Entzak.
Héli.
Kéghag.
Samuel.
Horo.
Saùl.
Zarmaïr.
David
(6),
et ainsi de suite.
Zarmaïr, envoyé au secours dePriam pa rTeu -
tamus avec une armée d'Éthiopiens, meurt de la
main des braves Hellènes
( 7 ) .
Chaldéens.
Teutéus.
Tineus.
Dercylus.
Arméniens.
Berdj.
Arpoun.
Pazoug.
(1)
La liste des rois d'Arménie donnée ici par Moïse
de Khorêne, d'après Mar Apas Catina diffère sous beau–
coup de rapports de celle que nous a laissée Jean Ca-
tholicos dans son Histoire (Cf. édit. de Moscou, p.
14,
et traductionfrançaisede Saint-Martin éditée par M. La-
jard (Paris,
1841),
p.
14
et note; p.
385
et suiv.). Elle
offre aussi quelques différences avec celle que Grégoire
Magistros nous a transmise dans sa lettre en réponse à
Sarkis. Les lettres de Grégoire Magistros, qui existent
en manuscrit à Venise et dans d'autres bibliothèques,
n'ont pas
1
encore été publiées. Il serait à souhaiter que
les Mékhitaristes de Venisefissententrer cet auteur dans
la série des écrivains qui composent la collection si pré–
cieuse des auteurs arméniens dont ils ont entrepris de
donner des éditions.
(2)
Ce nom est écrit différemment dans l'histoire de
Jean Catholicos (ch.
v i n
)
et dans les lettres de Grégoire
Magistros, qui le sépare en deux mots :
Vesdam
et
Gar.
(3)
Sosmarus.
(4)
Hradn.
(5)
Tevmomos.
(6)
Plusieurs manuscrits, après David, ajoutent : « Sa–
lomon , Roboam, Abia, Asa, Josaphat, Joram. »
(7)
Cf. plus bas, ch. xxxu.
Fonds A.R.A.M