6
        
        
          
            I N T R O D U C T I O N .
          
        
        
          ménie de versions d'ouvragée, appartenant aux
        
        
          littératures étrangères. Ces traductions formèrent
        
        
          ainsi comme les premières assises des monuments
        
        
          littéraires de l'Arménie ( i ) .
        
        
          La liste des traductions d'auteurs profanes
        
        
          dans l'idiome arménien est considérable. Un
        
        
          savant mékhitariste, feu M
        
        
          8
        
        
          *
        
        
          Sukias de So–
        
        
          mal, en a donné le détail dans un écrit spécial
        
        
          rédigé en italien
        
        
          
            (2).
          
        
        
          On y trouve mentionnées,
        
        
          siècle par siècle, les œuvres des'écrivains grecs
        
        
          et syriens que le zèle des traducteurs avait fait
        
        
          passer dans l'idiome national. Ce sont d'abord
        
        
          les écrits d'Aristote (3), la vie d'Alexandre du
        
        
          Pseudo-Callisthène
        
        
          
            (4)
          
        
        
          ,
        
        
          l'EtaavwY^ de Por–
        
        
          phyre (5), les œuvres d'Eusèbe (6) et de Philon le
        
        
          Juif
        
        
          
            (7),
          
        
        
          un commentaire sur Nonnus de Panopo-
        
        
          lis
        
        
          
            (8)
          
        
        
          ,
        
        
          la grammaire de Denys de Thrace
        
        
          
            (9),
          
        
        
          la
        
        
          Géographie de Pappus d'Alexandrie(
        
        
          
            1
          
        
        
          o),la Chroni–
        
        
          que de Jules l'Africain
        
        
          
            (11),
          
        
        
          l'Histoire de Flavius
        
        
          (1)
        
        
          
            Histoire de la renaissance de la littérature ar–
          
        
        
          
            ménienne sous les traducteurs
          
        
        
          (
        
        
          en armén.), dans la
        
        
          Petite bibliothèque choisie,t. I I (Venise, 1855-1861).
        
        
          (2)
        
        
          
            Quadro délie opère di vari autori, anticamente
          
        
        
          
            tradotte in armeno.
          
        
        
          (3)
        
        
          
            Quadro,
          
        
        
          p. 8-9. — Quelques écrits d'Aristote ont
        
        
          été publiés à Venise, en arménien (1833), conjointement
        
        
          avec les œuvres de Porphyre et de David le philoso–
        
        
          phe.
        
        
          (4)
        
        
          
            Quadro,
          
        
        
          p. 9. — Cette version a été publiée à Ve–
        
        
          nise en 1843 dans la Collection des classiques arméniens. *
        
        
          (5)
        
        
          
            Quadro,
          
        
        
          p. 9. — Cf. les
        
        
          
            Œuvres
          
        
        
          de David le
        
        
          philosophe, en armén. (Venise, 1833).
        
        
          (6)
        
        
          
            Quadro,
          
        
        
          p. 9. — La Chronique d'Eusèbe a été
        
        
          publiée, en 1818, à Venise par le P. Aucher, et à Milan
        
        
          par le cardinal Ang. Mai et Zohrab. La version latine
        
        
          d'Aucher est de beaucoup préférable à celle de l'édition
        
        
          de Milan.
        
        
          (7)
        
        
          
            Quadro,
          
        
        
          p. 10. — Les textes de trois discours ont
        
        
          été imprimés à Venise en grec et en arménien avec une
        
        
          traduction latine, par le père Aucher, en 1822, in-4°.
        
        
          (8)
        
        
          
            Quadro,
          
        
        
          p. 18. — Les critiques pensent qu'il s'agit
        
        
          d'un autre Nonnus que l'on aurait confondu à tort avec
        
        
          l'auteur des
        
        
          
            Dionysiaques (Biographie universelle,
          
        
        
          au
        
        
          mot
        
        
          
            Nonnus).
          
        
        
          (9)
        
        
          
            Quadro,
          
        
        
          p. 26. — Cette grammaire a été impri–
        
        
          mée à Paris par Chahan de Cirbed en 1824, en grec, en
        
        
          arménien et en français, dans les
        
        
          
            Mémoires de la So–
          
        
        
          
            ciété des Antiquaires de France.
          
        
        
          (10)
        
        
          Cet ouvrage dontMoïse de Khorène nous a conservé
        
        
          un très-long fragment dans sa
        
        
          
            Géographie
          
        
        
          (
        
        
          Saint-Martin,
        
        
          
            Mém. sur l'Arménie,
          
        
        
          t. I I , p. 318 et suiv.) sera publié à
        
        
          la suite des
        
        
          
            Geographi grxci minores,
          
        
        
          édités par
        
        
          M. Ch. Miiller, dans la collection des classiques grecs de
        
        
          MM. Didot.
        
        
          (11)
        
        
          
            Quadro,
          
        
        
          27.
        
        
          Josèphe
        
        
          
            (1),
          
        
        
          la Bibliothèque historique de Diodore
        
        
          de Sicile
        
        
          
            (2)
          
        
        
          ,
        
        
          les œuvres d'Olympiodore
        
        
          
            (3)
          
        
        
          ,
        
        
          de
        
        
          Callimaque
        
        
          
            (4)
          
        
        
          et les écrits philosophiques d'An-
        
        
          dronic de Cerra ( 5). A une époque plus récente,
        
        
          au onzième siècle de notre ère, le goût des t r a –
        
        
          ductions s'était de nouveau manifesté chez les
        
        
          Arméniens, qu i continuèrent la tradition de l'é–
        
        
          cole des saints traducteurs, en faisant passer dans
        
        
          leur langue quelques écrits de Platon, tels que
        
        
          le Timée et le Phédon (6), les éléments d'Eu-
        
        
          clide
        
        
          
            (7),
          
        
        
          etc., etc.
        
        
          Cependant, longtemps avant le quatrième siècle
        
        
          de notre ère, époque glorieuse qu i donna naissance
        
        
          au goût des lettres en Arménie, les princes arsa–
        
        
          cides de ce pays, qui ne possédaient pas, comme
        
        
          les aînés de leur race établis dans la Parthie, des
        
        
          annales et des documents écrits touchant les o r i –
        
        
          gines de la nation, comprirent la nécessité de con–
        
        
          naître l'histoire du pays qu'ils avaient été appelés
        
        
          à gouverner. Nous savons que jusqu'à l'avénement
        
        
          de la dynastie arsacide, vers le milieu du second
        
        
          siècle avant notre ère, l'Arménie avait été presque
        
        
          toujours placée dans une sorte de dépendance et
        
        
          de vassalité vis-à-vis des grands empires de l'Asie
        
        
          occidentale, et ne formait qu'une satrapie de pr e –
        
        
          mier ordre, relevant d'abord de l'Assyrie, puis plus
        
        
          tard de Babylone,
        
        
          
            ensuite de
          
        
        
          la Médie et
        
        
          
            enûn .
          
        
        
          des Perses. Quand Arsace V le Grand, appelé aussi
        
        
          Mithridate 1
        
        
          è r
        
        
          ,
        
        
          eut rangé sous son autorité une
        
        
          notable partie des populations de l'Asie centrale et
        
        
          occidentale, i l confia le gouvernement héréditaire
        
        
          de l'Arménie à son frère Valarsace, en le char–
        
        
          geant d'organiser le pays et de l u i donner une
        
        
          administration calquée sur le même modèle que
        
        
          celle qui régissait l'empire des Parthes
        
        
          
            (8).
          
        
        
          Va-
        
        
          (1)
        
        
          
            Quadro,
          
        
        
          p. 28.
        
        
          (2)
        
        
          
            Quadro,
          
        
        
          p. 28.
        
        
          (3)
        
        
          
            Quadro,
          
        
        
          p. 28..
        
        
          (4)
        
        
          
            Quadro,'\t.
          
        
        
          28.
        
        
          (5)
        
        
          
            Quadro,
          
        
        
          p. 29.
        
        
          (6)
        
        
          
            Quadro,
          
        
        
          p. 33. — Cf.
        
        
          
            Œuvres
          
        
        
          de Grégoire Ma–
        
        
          gistros (en armén.);
        
        
          
            Lettres à Serge, abbé de Sevan
          
        
        
          (
        
        
          Msc. de S. Lazare de Venise). —
        
        
          
            Quadro délia sto-
          
        
        
          
            ria letteraria di Armenia
          
        
        
          (
        
        
          Venise, 1829), p. 72.
        
        
          (7)
        
        
          
            Quadro délie opère
          
        
        
          ,
        
        
          p. 64. —
        
        
          
            Quadro délia
          
        
        
          
            storia
          
        
        
          ,
        
        
          p. 72.
        
        
          (8)
        
        
          Moïse de Khorène,liv. I , ch.8 et suiv., liv. I I ,
        
        
          ch. 6, 7. — Jean Catholicos,
        
        
          
            Hist. d'Arm.,
          
        
        
          ch. VIE,
        
        
          de la trad. Franc, de Saint-Martin (Paris, 1841). —
        
        
          Saint-Martin,
        
        
          
            Fragments d'une histoire des Arsacides,.
          
        
        
          1.1,
        
        
          p. 54 et suiv., 92 et suiv. (Paris, 1850).
        
        
          Fonds A.R.A.M