D I SCOURS PRÉLIMINAIRE.
xxiij
faut citer Joseph de Kho gho t s im, dans l e canton de Vaïqtzdzor ( i ) , qu i fut p a –
triarche de T a n 4 4
1
a
l ' an 4 5 a , et qu i prcs i da l e synode d ' Ardas chad (2) ; Ho v h a n
ou Jean qu i fut martyrisé à Ctésiphon ; Ghévont ou Léon , prêtre de V a n a n t ,
qu i a ida pu i s sammen t V a r t a n à combattre l e mazdéisme, que les Pe r s e s v o u –
laient imposer à
Y
Arménie. Léon était le che f des disciples que Me s rob conduisit
avec l u i à Mélitène, et qu ' i l avait laissé dans cette v i l l e , auprès de l'évêque
A c a c i u s , à l a demande du général Ana t o l e . Me s rob qu i s'était consacré à l ' i ns –
t ruc t i on de ses disciples, dans l e désert de Schaghakomk (3) , n omma Léon
directeur à sa place. Ce l u i - c i , . ayan t appr i s que que l ques -uns de ses compagnons
se trouvaient à Cons t ant i nop l e , où ils s'occupaient de l a traduction d'ouvrages
g r e c s , v int l es r e j o i nd r e . De là, i l re tourna en Arménie, où i l rapporta des m a –
nuscr i t s des L i v r e s - Sa i n t s et les canons des conciles de Nicée et d'Ephèse. O n
cite encore p a rmi les anciens traducteurs , E z n i g de Goghp et Go r i oun ; le p r e –
mi e r compos a une « Réfutation des hérésies (4) » et le. second est l'auteur
de l a tf Biographie de Me s rob (5) » ; Mouché de Da r o n et D e r ou Diraïr de
Kh o r t z e n (6) ; Joseph de Bagh i n et Ho v h a n d'Egéghiatz, qu i secondèrent puis–
s ammen t Me s r o b , en exerçant ses disciples dans l a traduction des L i v r e s -
Saints (7). P l u s t a rd Me s rob , étant r evenu du pays des K o u k a r (Gogarène),
envoya Joseph de Bagh in et E z n i g , à E d e s s e , en vue d'obtenir des traductions
des p r emi e r s Pères s y r i ens . C e u x - c i quittèrent bientôt cette ville et se dirigèrent
sur Cons t ant i nop l e , pour continuer l a version des œuvres des Pères grecs. I l s
rapportèrent de l eur voyage des textes authentiques et très-corrects de l a Bi b l e
et des canons d'Ephèse en g r e c , et c'est sur ces exemplaires qu ' on entreprit une
traduction nouvelle de ces divers écrits, dont les premières versions laissaient
beaucoup à désirer. Ce c i explique pourquo i on rencont re , dans l a littérature
arménienne, des versions différentes de certains l i v r e s , faites à peu près dans le
même t emp s , c omme par exemple le livre de l'Ecclésiaste (8). E n f i n , on cite
encore c omme faisant partie de l'école des anciens t raduc t eurs , Hénoch et T a n a n
qu i vécurent longtemps p a rmi les A g h o u a n k , Jérémie, T a t i g , K n i t h , évêque
de T e r t c h a n , disciple de l'école de S c ha gha komk , A r t z a n l ' A r d z r o u n i , c om –
pagnon de J e an d'Egéghiatz, qu ' i l suivit à Césarée ( 9 ) , et Gha z a r i g ou
Gha z n i g .
L e s seconds t raduc t eurs , dont l a réputation semb l e avoir éclipsé celle de
leurs de vanc i e r s , sont l ' hi s tor i en Moïse de Khorène, son frère Mampré le
(1)
Moïse de Khorène,
Hist. d'Arm.,
liv. I I I , ch. 61, 67.
(2)
Gorioun,
Biogr. de Mesrob.
(3)
Moïse de Khorène,
Hist. d'Arm.,
liv. I I I , ch. 60.
(4) (
Venise, 1826), en arm. — LevaiJJant de FJorival,
Réfutation des sectes des païens
(
Paris, 1853).
(5) (
Venise, 1854), en arm.
(6)
Lazare de Pharbe,
Hist. d'Arm.
(
Venise, 1793), en arm.
(7)
Gorioun,
Biogr. de Mesrob.
Moïse de Khorène,
Hist. d'Arm.,
liv. I I I , ch. 53.
(8)
Petite Biblioth. arménienne,
(
Venise, 1833), en arm.
(9)
Moïse de Khorène,
Hist. d'Arm.,
liv. I I I , ch. 60.
Fonds A.R.A.M