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A G A T H A N G E .
de la sorte, i l fut connu et devint cher à Dieu et
aux hommes. Or le ro i Tiridate, ayant entendu
toutes ces choses, expédia, sans plus tarder, trois
princes honorables et estimés, avec des lettres,
pour que les deux fils de Grégoire fussent aussitôt
amenés près de lui.
[
§ 160
.
I Le s envoyés du roi , qui devaient les
amener, étaient : le prince Ardavast, généralissime
de toutes les armées de la Grande Arménie ; le se–
cond, Dadjad, prince de la province d'Aschotz
(1);
l e troisième, T a d , héraut ( précurseur) du ro i .
CXXIV .
Ceux - c i , étant arrivés dans la oontrée de Cap-
padoce, rencontrèrent Verthanès dans l a ville de !
(1)
Cf. sur ce personnage, qui était beau-frère d'Ar–
davast Mantagouni, ce qu'en dit Moïse de Khorêne, liv.
H,
ch. 78 et 82.
(2)
L a caverne ou l'antre de Mané tirait son nom d'une
des compagnes de sainte Hripsimè, qui ne suivit pas
ces dernières en Arménie, et s'arrêta en cet endroit,
sachant que « tous les lieux appartiennent à Dieu » (Moïse
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§ 160 .
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Césarée, et saint Rliesdaguès qui habitait dans le
désert de son monastère. Ce dernier ne voulait
pas quitter sa solitude, jusqu'à ce que beaucoup
de chrétiens, s'étant réunis, le persuadèrent de
partir, car, « i l est mieux pour toi, disaient-ils, de
travailler à l'œuvre de la culture divine que d'ha–
biter en solitaire dans le désert. » E t ils les envoyè–
rent. Ceux qui étaient venus s'en retournèrent en
Arménie et présentèrent au roi les deux fils de
Grégoire qu'ils avaient ramenés avec eux. L e roi
,
les reçut et alla avec eux en personne à la r e –
cherche de saint Grégoire partout où ils croyaient
le rencontrer. Enfin on le découvrit dans la pro –
vince de Taranaghi, sur le mont Manaiark ( 2 ) ,
dans le désert. Alors ïe roi Tiridate supplia le bien–
heureux Grégoire , puisqu'il ne voulait pas con-
I
de Khorêne, 1. I I , ch. 91). On ignore quel nom portait
I originairement la montagne où se trouvait l'antre de
Mané. Au douzième siècle, les Arméniens nommaient cette
montagne le mont Sebouh, et le géographe Yartan lui
donne le nom de Kohanam « je rends grâce.»
Géogr.,
dans
St-Martin,
Mém. sur l'Arm.,
t. I I , pag. 432-433), qui est
une épithète donnée parle peuple à toute montagne élevée.
Cum vero quosdam invenisset, îllos ad se jussit accedere,
eosque instruendo evangelicum ministerium docuit, et
irruentes tentationes fortiter tolerare. Hic ergo lumen ef-
fectus, et supra modum resplendens, notus erat Deo et
hominibus. De hisce aulem cum accuratius instructus
esset rex Teredatius, continuo sine dilatione très ex piïn-
cipibus familiarissimis cum divinis litteris misit, ut duos
Gregorii filios ad se perducerent.
§ 160. Primus ex missis a rege praefectus erat castro-
rum totius magnse Armeniae : secundus Tasates, princeps
provincise Asucoorum : tertius Datas, prœnuntius régis.
Ubi ergo hi advenerant in provinciam Cappadocurn,
Urthanem invenerunt in civitate Cœsareensi. At sanctus
Arostaces habitabat anachoreta in locis desertis; neque
is consensit ad discedendum ex solitudine et cum 12lis
proficiscendum, nisi ubi factus fuerat conventus multo-
rurn christianorum. Hi omnia molientes , effecerunt, ut
una cum illis discederet, dicentes : Utilior tibi est labor
in opère De i , quam perseverans habitatio in eremo.
Itaque ipsum cum fratre suo dimittunt. Qui vero erant
missi, postquam advenerant in Armeniam, duos Gregorii
filios régi stiterunt. His acceptis, rex cum illis profectus
est ad quœrendum sanctum Gregorium, ubicumque eum
posset invenire : veniensque eum reperit in provincia
Daranaletarum, in monte cui nomen Manaarch, in loco
solitario. Quapropter rex Teredatius hortatus est sanctum
Gregorium, dicens : Quandoquidem noluisti nobiscum
mànere, quod ames solitudinem et vitam monasticam,
Fonds A.R.A.M