H I S T O I R E D U R È G N E D E T I R I D A T E .
149
de chaînes, par la porte méridionale de la ville,
vers le chemin conduisant au pont de Medzamor,
dans le lieu où Ton avait coutume d'exécuter tous
les condamnés; c'était un endroit marécageux,
proche du fossé qui entourait la ville.
[
§ 87.] Ils enfoncèrent en terre quatre pieux
pour chacune d'elles, et tandis qu'ils les prépa–
raient, sainte Gaïanè et ses compagnes parlèrent
ainsi : « Nous te remercions, Seigneur
»
[
§ 88.] Après cela, les bourreaux vinrent, et
leur arrachèrent leurs vêtements. Ils les attachè–
rent chacune solidement aux quatre pieux;ils leur
firent des incisions dans la peau des jambes, y
placèrent des tubes de roseaux, et, en soufflant,
ils les écorchèrent, pendant qu'elles respiraient
encore, depuis les pieds jusqu'aux seins. Us leur
percèrent la nuque, et leur arrachèrent par cette
ouverture la langue. Ils leur entrèrent des pierres
dans le corps, et leur firent sortir les entrailles.
Et comme elles étaient encore vivantes, ils leur
tranchèrent enfin la tête avec le glaive. Ceux
qui les avaient accompagnées du pays desRomains
dans la contrée d'Arménie étaient au n'ombre de
soixante-dix personnes. Mais celles qui furent
massacrées avec les saintes femmes Gaïanè et
Hripsimè, et celles qui partagèrent avec elles le
martyre, étaient seulement trente-sept. Donc le
vingt-sixième jour du mois d'Hori (1), sainte
Hripsimè fut martyrisée avec la sainte cohorte
des trente-trois martyres ses compagnes ; et le
vingt-septième jour du même mois, sainte Gaïanè
avec deux de ses compagnes, qui combattaient
avec elle, reçurent la couronne de la vi c –
toire
(2) .
nrtnhrp^
c o , T e s
P
o n d a n t à
septembre . tecôte ; celles des Gaïaniennes, c'est-à-dire des martyres
et octobre.
(2)
Cf. Moïse de Khorène,
Panégr. des SS. Hripsim.;
op. et loc. cit.—
La fête des SS. Hripsimiennes est célébrée
dans l'église d'Arménie le lundi après l'octave de la Pen-
compagnes de Gaïanè, le mardi d'après. Les Grecs cé–
lèbrent cette féte le 29 septembre, les Latins et les Arabes
chrétiens, le 30, et eDfin les Coptes le 26 du même
mois.
TOUTO irpwrov xaTa7ryj^avT6ç, OUTWÇ auxyjv àiroxTSi-
VOCTE. As£a(jt.svoç oûv T^JV TcapayYeXiav, ô à^vipiaYEipoç
IxsXeudEV ly^ouaaç x à ; aXoGeiç i xêaXs î v a u r a ; Sià TYJÇ
fjXiaXYJÇ 7CÙXYjÇ TYJÇ TCoXsWÇ EtÇ Ttt fXEpV) TYJÇ PaûTlXlXYJÇ
ôSou, TYJÇ (X7ro3)Epoûffy|ç EIÇ TYJV yecpupav TOU Baôuxaxou
xaXouixEvou TroTajxou, eïç TOV TOTTOV , OTTOU "JcavTaç TOÙÇ
xaTaSixouç écpovsuov iv TYJ TTESICCSI Trappe TO cpoooaTov
TO TYJV TCoXtV XUxXoUV.
§ 87. K a i 7TY
J
o'0"ovTtov aÛTwv icaXouç TEororapaç {/.ta
IxàaTYj auTwv, x a l êToiuaÇovrow, YjpçaTo YJ a y i a
Taiav^j ouv Taïç àXXatç XaXsTv OUTWÇ • Eû^aptffTOuuÉv
001,
SÉO"TtOTa
§ 88. Ms T a TauTa oûv •jrpotyeXôovTeç 7C£pié'o"y/tffav
T a ijxaTia
ânb
TWV (JLEXWV au TWV, x a l èravuoav pitav
ixaoTvjv TEffffapat "icàXoiç, TOUÇ Se doTpayticXouç Tpu-
TCYjoravTEç x a l aûXtcxw «puawvTEç, wç à a x o u ç ,
ï%iSv\-
pav TOC TWV OCYIWV SÉppiaTa XOCTWÔEV airo TWV iroSwv
ifwç TWV (/.aoôwv aÙTWV I i r l TO aura apia TWV Tpiy^wv.
T à ç Sè YXwocTaç o i à TWV aôv^évwv TpuTryjcravTEç IÇé-
êaXov, x a l X(0ouç O^EIÇ iv TOIÇ XOXTTOIÇ aÛTWv 7cv]^avTeç
oieaxopiriorav TOC 0"7rXay)(va aÛTWv, x a l ETI Çwaat TOCÇ
xecpaXàç ocTrETjxYjOYjaav ijicpeoriv. Ot SE aixa aÙTaïç i r a -
paYEVOJXEVOl
&
TCO
TYJÇ *Pw[/.aiWV JÇWpaç TTXEIOUÇ U7tYjp^OV
éëSou.r
(
xovTa. 01 Sè crcpayEVTEç (XETaTWV àyiwv FaiavYjç
x a i 'PuJfYju.yjç 5u.a Taïç Xoncaîç TptaxovTa
i-Kxh.
Yjffav
TOV aptOjJLOV. ToOTOUTOÇ YJV ô X°P°S
T
^
V
M.
a
pTUpWV. T?j
EixaSt oûv x a ï IXTYJ TOU piYjvbç oETCTEU.6piou ÈTeXstwÔYj
a y i a Pu^u-v) apia TOÎÇ ouv aurYJ otôXvjTaTç' Eixàoi
Ss x a l lêSdjAY) TOU auToïï [i.Y,vbç Y) Taiav^j ouv Taïç
cuorlv IXaoEv TOV GTECDOCVOV TYJÇ vixr,ç.
de causa ipsam prius ûgentes, sic occidite. Accepto man–
date, magister coquorum jussit vinctas catenis illas
ejici per portam urbis solarem in partes via) regiee, quas
ducit ad pontem (luminis dicti Profundissimi, ad locum,
ubi occidebant omnes condemnatos in planifie prope
fossam, quae urbem cingit.
§ 87. Dum autem illi singulis quatuorfîgebantpalos,
et omnia parabant, cœpit sancta Gaiana cum reliquis sic
loqui : « Gratias tibi agimus, Domine
»
§ 88. Post haec ergo accedentes, dilaceraverunt vesti-
menta a membris earum, et unamquamque extenderunt
quatuor palis : talos vero perforantes, etfistulain fiantes,
sicut utres, pellem sanctis dctraxerunt ab imo, sive a
pedibus usque ab ubera eodem modo una cum capillis.
At linguas per ccrvices perforando extraxerunt ; lapidesque
acutos in sinus earum figentes, viscera disperserunt : et
etiam tum viventibus capita gladio amputata sunt. Qui
simul cum illis. vénérant e regione Romanorum, plures
erant quam septuaginta. Qui vero cum sanctis Gaiana et
Ripsime mactati sunt, una cum reliquis numéro fuerunt
triginta et septem. Tantus erat martyrum chorus. Itaque
vigesima sexta mensis septembris, mortua est sancta
Ripsime cum athletis eidem adjunctis : vigesima septima
ejusdem mensis Gaiana cum duabus obtinuit coronam
victoriae.
Fonds A.R.A.M