de moi . Cependant, si sa beauté te charmai t ,
garde-la, car on n'a jamais rencont ré chez les
Grecs une beauté qui lui soit comparable. Sois en
paix avec le culte des dieux et avec toute félicité. »
XV .
[
§ ^ 9 * ]
®
r
i l arr iva qu'après avoir pris lecture
de cet édi t , le roi donna aussitôt des ordres sé –
vères pour qu'on fit sans tarder des recherches
dans tous les pays soumis à sa domination. I I
expédia des messagers de différents côt és , pour
qu'on lui amenât les fugitives aussitôt qu'on les
aurait trouvées, et i l promit en récompense des pré–
sents magnifiques. Pendant qu'ils s'empressaient,
aux confins de l 'Arméni e , dans l'espoir de sem–
blables promesses, ces saintes martyres se tenaient
cachées dans l a ville royale de Vagharschabad,
capitale du royaume. Peu de jours après, à la
suite de recherches incessantes, elles furent dé–
couvertes...*.
HISTOIRE DU RÈGNE DE TIRIDATE .
141
[
S 7 0 . ]
Or , on les trouva dans l'endroit où
l'on met les cuves en réserve. Car , quand l'éditdu
grand roi des Grecs fut remis à Ti r ida t e , i l s'éleva
un grand tumulte dans le pays des Arméniens. On
fit fermer tous les chemins
et toutes les
issues des
provinces, et on fit partout des recherches.
Lorsque quelqu'un fit savoir qu'il les avait vues ,
et que la chose se fut vérifiée, on ordonna de suite
à une légion de troupes à pied de cerner pendant
deux jours le lien où elles se trouvaient. Troi s
jours ap r è s , la renommée de la modeste et admi–
rable beauté de Hripsimè se répandit parmi le
peuple et sur toutes les places. Tout le monde était
dans l'agitation, et l'unanimité des louanges
augmentait l'étonnement. Une foule immense ac–
courait de toutes parts pour rendre hommage
à sa beauté. Les satrapes et les grands accouraient
aussi à l'envi pour la voi r . Les nobles, confondus
avec le peuple , se pressaient les uns les autres, à
cause du dérèglement de leurs mœurs et de l'im–
pureté effrénée des païens. Quand ces saintes
femmes virent la malice de ces hommes insensés
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§ 6 9 . Ka l eyeveTO, wç àveyvwaôvi yj SiaTayyj TVJÇ
ETcio"xoXy)ç Tauxvjç, IxeXeuffev Ô {SactXeuc u.exà OTrouSîiç
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T»JÇ auxou i^ouoiaç e^exàffavxeç Iv xa^et, exÇY|TVjffW(7iv.
Apoptatouç ouv £7*;ey.7cev ixavxay^Y], tva eôpovxeç e?ç
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§ 7 0
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xaTacpavetç aùxàç Y| cp^uv)
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Gupewv [xal]
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o*/caXwv. Ka l uexà Tpetç ^u.épaç
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et aversandum habuerunt. Quapropternutricem cum puella
ad vestram transmittentes ditionem fugerc compulerunt.
Itaque, frater mi, cura investigare in illis partibus, et
vestigia earum deprehendere, sociasque virginis una cum
nutrice morte e medio tollere; deceptam vero, divinam
scilicet et speciosissimam, inde ad me transmittere. Si vero
tibi placebit décor faciei ejus, tibi ipsam servabis : neque
enim inventa est huic similis in tota Ionia provincia. Vale
cum omni honore per cultum deorum.
§ 69. Postquam èpistolœ illius contextus erat perlectus,
prœcepit rex maximo cum studio et mandato, ut per
omnia ditionis suas loca continuo investigantes, illam
quœrerent. Quoquoversum ergo mittebat cursores, ut
inventam in médium adducerent : illam autem invenien-
tibus magna pollicebatur prœmia. Dura vero hic tumultus
fiebat in partibus Armeniœ, sanctissimœ istœ martyres
latebant absconditœ in regia civitate Valarsapat : et post
non multum tempbris repertœ innotuerunt
§ 70
Inveniuntur autem in torcularibus extra civi-
tatem. Cum enim venerat cpistola magni Romanorum
imperatoris ad Teredaten Armeniœ regem, non modicœ
in il la regione factœ sunt turbœ, observabant enim omnes
circuitus et transitiones in partibus uniuscujusque pro-
vïnciœ : cumque eas qui s vidisset, de ipsis adnuntiabat.
Ut vero fama eas fecit manifestas, jussas sunt duabus
diebus ibidem custodiri per pedites, scutis et clavis instru -
cto6. Post très dies vulgata est fama pulchritudinis Ri-
Fonds A.R.A.M