(
Tioghlidianos) César à notre bien-aimé frère T i –
ridate, notre collègue, salut. Ta fraternité doit
connaître les dommages qui nous sont causés
toujours par la secte perfide des chrét iens , parce
qu'en toutes choses notre majesté et notre gou–
vernement sont méprisés par eux et par leur r e l i –
gion. Ils n'ont aucune retenue ; ils adorent un
crucifié ; ils révèrent aussi un bo i s , et ils honorent
également les ossements de ceux qui ont été tués ;
ils pensent que c'est une gloire et un honneur de
mourir pour leur Di eu. I l s ont été condamnés
par l a justice de nos lois, parce qu'ils insultèrent et
tourmentèrent nos ancêtres et nos prédécesseurs
dans ce royaume. L e fil de nos épées s'est émoussé,
et ils n'ont pas redouté l a mort. Séduits par un
Jui f crucifié, ils enseignent à mépriser les r o i s , et
à ne se point soucier des statues des dieux. I ls ne
tiennent aucun compte de l'influence des astres,
du soleil, de la lune et des étoiles, qu'ils regar-
gent comme créés par ce crucifié. I l s enseignent
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§ 68. Et xal y^ycaratç a7C£iXacç x a l otacpdpoiç
Paoavoiç uTCEêXyjôrjaav, 7r£piô"aOTspo>ç àvrjcpÔYj x a l
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aùxwv SSsXuxxbv xa l axàôorpxov xa l ouavxbv êXoyi-
aussi à mépriser les images des dieux ; ils les ont
tous repoussés de leur culte ; ils engagent même
les femmes à abandonner leurs mar i s , et les maris
leurs
femmes.
[
§ 68 . ] « E t cependant, bien que nous leur ayons
infligé des peines et des supplices, ils s'enflamment
encore davantage, et leur secte se répand partout»
J 'ai vu une jeune et belle vierge de leur secte,
j ' a i voulu en faire mon épouse , et i ls ont osé me
l a ravi r . Non-seulement elle ne fut point dans le
ravissement de devenir ma compagne, moi son
r o i , mais elles toutes ne craignirent point mes
menaces; et comme je n'appartiens point à leur
secte, elles me regardèrent comme un être impur,
souillé et abominable, et on l'a fait fuir dans les
pays soumis à ta domination. Maintenant, mon
f r è r e , fais en sorte de les retrouver partout oû
elles seront, tire vengeance de celles qui sont
avec elle et de sa supérieure, et fais-les mourir.
Quant à la belle et divine fugitive, envoie-la près
consorti Teredatae. Notas facio fraternitati tuae et throni
sodali meo calamitates, quas semper patimur per errantem
superstitionem christ ianorum. Omnino enim vilipenditur
dominatio nostra ab eorum congregatione, et ab ipsis
contemnitur imperium nostrum. Nam illi col un t mortuum
quendarn et crucifixum, et lignum adorant, et ossa
mortuorum honorant, et ob illa mortem pro Deo suo
gloriae sibi vertunt et honori. Per legem nostram da-
mnati sunt, quandoquidem progenitores nostros, antiquos
patres et imperatores, contemptui habuerunt, et gladios
nostros obtuderunt, illi vero moriendo non sunt defati-
gati. Decepti autem sunt circa quendarn Judaeum cru–
cifixum, discuntque regibus honorem non habcre, ipsos
quoque deos nihili facientes. Yerum et potestates lumi-
•
narium, solis et iunae, et reliquorum astrorum pro nihilo
habent, sed opéra esse dicunt crucifixi sui, totamque a
deorum cultu abstraxerunt terram, ut et uxores a ma-
ritis, et viri ab uxoribus etiamnum viventibus secedant.
§ 6 8 . Etiamsi autem gravissimis comminationibus, va-
riisque subjecti fuerint suppliciis, tamen ipsorum su-
perstitio magis accensa pluresque complexa est, et se
disseminavit : quantum auximus terrorcs, tantum effusio
sanguinis eorum supra aequum multiplicavit doctrinam
ipsorum. Contigit autem, ut viderem illorum supersti-
tionis puellam quandam, virginem speciosissimam,
quam cum uxorem ducere vellem, ausi sunt et hanc dece- .
ptam a me alienare : et neque ut imperatorem me desi-
deraverunt, neque minas meas timuerunt ; sed per su–
perstitionem suam potius me ut detestandum et impurum
Fonds A.R.A.M