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A G A T H A N G E .
Chosrôès rassembla une armée considérable, la
partagea en cohortes, et, outre ses soldats, il enleva
beaucoup d'autres et les envoya dans les contrées
de l'Assyrie et même chez les Arabes (Dadjik) ( i )
qui s'étaient armés pour prêter leur concours. Ils
dévastèrent tout le pays et revinrent triomphants.
Si bien que, ravageant sans relâche pendant dix
ans
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ils ruinèrent» tout le pays placé sous la dé–
pendance du roi des Perses. Celui-ci, voyant tous
ces désastres, en fut accablé, abattu et troublé,
et i l ne savait quel parti prendre. I l fit venir près
de lui tous les rois et les gouverneurs, les sa–
trapes et les généraux, les chefs et les princes de
son royaume, pour tenir conseil avec eux. I l
les conjura tous de s'efforcer à trouver quelque
moyen de défense. « Si on trouve un moyen, disait-
(1)
Les Arméniens donnent le nom de
Dadjik
à tous
les peuples qui professent la religion musulmane, sans
distinction de nationalité. Ici, il est question plus spécia–
lement des Arabes qui étaient voisins de l'Assyrie.
(2)
Pahlav est la province de Pahla, dont le chef-lieu
portait Je même nom. Zénob de Glag appelle cette ville
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TCXYIV TOU Iptou ôpôvou irpwxou cpavsvxoç, 7tap' aÙTwv
TV)V tffYjV [/.EX EfAE EY^SXW TIU-YJV.
§ i 3 . ÏOTE Ttç ix (/.laou TOU auvsôptou licupavé-
CTaTOç I0vapvj)ç xîjç xwv IÏEpawv SstJTCOXEtaç, tj) avoua
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àvaaxàç EIÇ U.EO'OV Trap^st, xal ix xou îSiou tjuyyE-
vouç,wç irapà Iv^Gpou, ÔTTEO^EXO SXSIXY|CJIV Xaêstv.
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ApÇajjiEVOç Sè ô xwv IlEpawv jîaotXEUç StaXsysaôat,
auxw <py|<riv* 'Eav [xoi xauxvjv T7|v £xStxvjo*iv 6Xo<|>uywç
lx^V|T^o^jÇ, x-Jjv àTCapY^yjç 7rpoYovixY)V UJLWV i^ouatav
ùpitv àvaSwtjw^ xal col 7C£pi6slç SiaSvjijia uTCEpSo^acw
xal e7Ct«pavs<JTaT0v xal IvSo^oxaxov xwv Iv TÎ] Epwj
jîafftXsta TTOI^CO) , xal SsuTspoç [/.ou XXY)8YJ<JY). 'Aico-
xpiOelç SE ô IlapÔoç Avax,£tit£v Tb
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i l , je vous promets une grande récompense; si on
découvre, disait-il encore, quelqu'un qui puisse me
venger et calmer ma colère, je lui donnerai le
second rang dans mon empire et i l n'aura au-
dessus de lui que le trône. S'il est ou d'un rang élevé
ou-d'une condition inférieure, je le récompenserai
par les plus grands honneurs. »
[
§ 1
3.]
Alors un de ceux qui assistaient au con–
seil, et qui était un des principaux gouverneurs
de l'empire des Par thés, nommé Anag, se leva, et,
se tenant au milieu de l'assemblée, i l promit à
son maître de le venger de sa famille comme de
ses propres ennemis. Le roi se tourna vers lui et
lui dit : « Si tu te charges de ma vengeance de
toute ton ardeur, je t'accorde de nouveau le pays
de Pahlav (2) comme patrimoine de ta famille (3);
Palahav de Bardav, c'est-à-dire Pahlav de Parthie (Cf.
Patcanian,
Essai d'une Jffist. des Sassanides,\>.
18,19;
et trad. franc., p. 35. —Zénob de Glag, trad. fr. p. 26,
note 3).
(3)
Cf. Moïse de Khorène, liv. H , ch. 28, 67.
Syriœ. Adjuncta autem eidem quoque sunt Saracenorum
agmina in subsidium. Raptisque iterum spoliis, cum
laude reversus est ad loca propria. Et hoc modo dein-
ceps in annos decem subjectam régi Persarum potestatem
evertit. Cum ergo perspiceret Persarum rex hœc omnia
mala, quibus affligebatur, confiisus est vehementer,
hœsitque ambiguus. Convocatis autem omnibus regibus,
locorum praesidibus,
et
belli ducibus, quos habebat in
ditione sua, ad consultandum, hortatus est omnes, ut
invenirent malorum exitum. Promittebat vero dona
majora illi, qui vindictam facere valeret, annuntians, se
eidem secundam dignitatem in dominio suo traditurum,
dicens quod : Etiam si quis sit fortunae admodum tenuis,
solio tantum meo primo apparente, asqualem ab ipsis
post me obtineat honorem.
§ 13. Tune aliquis illustrissimus in ditione Persarum
gentis preefectus, cui nomen Anac, consanguineus Cusa-
ronis régis, ex ipso surgens consessu, processif in mé–
dium , et promisit vindictam se capturum de proprio
consanguineo, tanquam de inimico. Incipiens vero disse-
rere Persarum rex, eidem dicit : Si hanc mihi vindictam
toto animo exquisiveris, avitam potestatem statirn vobis
reddam : tibique imponens diadema, gloria sublevabo
r
clarissimumque et omnium illustrissimum in regno meo
efficiam, et secundus a me vocaberis. Respondens vero
Parthus Anac, dixit : Relictos ex cognatione mea bene-
faciendo honoraveris. Ego enim et frater meus germanus
Fonds A.R.A.M