L E L I VR E D E L A LOï DE S CONTRÉES.
peuples, comme je vous l'ai dit, qui entourent
toute la Terre et qui ne font pas partie de ces
climats. Ces hommes ne possèdent pas l'art que
Mercure et Vénus leur imposent, quand ils sont
en conjonction l'un avec l'autre.
Et si les lois étaient spéciales aux climats, il
n'en pourrait pas être ainsi, parce qu'il est connu
que ces hommes n'ont aucun rapport avec les
autres, et que leur manière de vivre est diffé–
rente. Combien de sages, croyez-vous, ont abrogé
dans leurs propres pays les lois qui leur sem–
blaient défectueuses? Combien y a-t-il de lois
qui ont été abolies par nécessité ? Combien y a-t-
il de rois qui, après s'être emparés des pays qui
ne leur appartenaient pas, ont abrogé les lois qui
y étaient établies, et en ont publié d'autres selon
leur volonté? E t quand ces faits se passèrent,
aucun astre n'avait la puissance de maintenir la
loi. Cela vous est du reste facile à comprendre,
car ce -n'est que d'hier que les Romains ont con-
(1)
Ceci est une allusion à la campagne que Lucius
Verusfitcontre les Parthes en Asie, et à la suite de laquelle
la Mésopotamie fut cédée aux Romains; ou peut-être
encore à l'occupation de l'Arabie par Septime Sévère,
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quis l'Arabie (i ) et y ont abrogé d'anciennes lois,
et notamment la circoncision, au moyen de l a –
quelle ils se mutilaient. E n effet, celui qui a le
pouvoir en lui, obéit à des lois qu'un autre a éta–
blies pour l u i , et celui-ci possède également le
pouvoir sur lui-même. Mais je vous dirai ce qui
servira plus que toute autre chose à convain–
cre les insensés et les incrédules. Tous les Juifs qui
ont Teçu la loi de la main de Moïse, circon–
cisent leurs enfants mâles le huitième jour, et
n'attendent pas pour cela la venue des astres; ils
n'observent pas non plus la loi des contrées; et
l'astre qui a de l'influence dans le climat [qu'ils
habitent] ne les régit point par force. Mais soit
qu'ils se trouvent à Édom ou en Arabie, en Grèce
ou en Perse, dans le nord ou dans le midi, ils
observent cette loi qui fut établie pour eux par
leurs pères. En outre, il est connu que ce qu'ils
font, ne provient pas du mit de leur naissance ,
car il n'est pas possible que Mars se soit levé pour
vers l'an 200.—Cf. les médailles de cet empereur faisant
allusion à cette campagne ( Cohen,
Descrîpt. des méd.
romaines.,
t. III, pg. 236, n° 30 et suiv. ).
Eusebius, Prœparat. evangel.,
loc. cit.,
§22-23-24.
çau,sv, xa XE avxa Iv u,E<i7)U,êpia xal Sucret xal <*vaxoX9) I xXtpta. XôÈç ot 'Pwu.aîot xriç 'Apaêtaç xpaxTicxavxeç
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ovxa 'Epu.aïxîjç £7tio"X^u,viç.
§ 2 3 . Ilo'aoi, VOU,(ÇEXE, aocpol àvSpsç Tcap-rçyaYOv
xobç xaxwç XE
uç VÛ'U.OU<; , TCOCOl os vdu.ot urtb XTjÇ
àitoptaç xaxEXuOvjaav, TCOŒOI paaiXôtç xpaxi'.o'avxEç
I6vwv wap^Yayov xouç wpb auxwv vdu-ouç xal IOEVTO
XOUÇ îStouç , xal oùoYtç xwv àaxspwv ànwX&crE xb tStov
matres ac filias excipiunt in matrimonium, sed
et in omni gente ubicunque habitaverint, malo-
rum
[
legë.
majorum) suorum incesta instituta cus-
todiunt, tum praeterea et innumeras gentes memo-
ravimus, quae penitus studia nesciunt literarum.
Sed et aliquanti sapientes viri ipsas leges in
nonnullis commutaverunt locis, alise vero etiam
sponte pro sui vel impossibilitate vel inhonestate
derelictae sunt. Certe quodinpromptuestnoscere,
quanti imperatores gentium quas vicerant leges et
instituta mutarunt et suis eas legibus subjecerunt.
Cœsarius, Quaestiones,
loc. cit.
xobç xwv (Sapêàpwv vdy.ouç rjXXaljav sitExai yàp TO
auxE^ouoiov xoi auxE^ouoiw.
§ 2 4 . Tb SÈ Suvàu.svov irsiffat xal xobç à7ti<7XOuç
Ixô^ooptat 6{/cv. 'louSatot 7ravx£ç ot Scà MWCE'WÇ
SEçaptEvot vdu.ov xobç YSWO)U.S'VOUÇ àppEvaç Tcat—
8
<XÇ
Iv XYJ OySoY) "/jptEpa atu.atfO'OUO'l Tcspix£u,vovxEç,
oux àaxEpoç xcapouaiav àvaptEvovxEç, ou xXiptaxoç
Recogn. Ps. Clem., IX. 27-28.
Quod evidenter a Romanis factum docetur, qui
omnem paene orbem omnesque nationes propriis
primo et variis legibus inslitutisque viventes in
Romanorum jus et civilia scita verterunt. Superest
ergo ut et Stella; gentium, quae a Romanis victae
sunt, climata sua partesque perdiderint.
2 8 .
Addam adhuc rem, quae possit etiam valde
incredulis satisfacere. Judaei omnes, qui sub lege
Moysi vivunt, filios suos octava die absque ulla
dilatione circumcidunt et infantis teneri sangui–
nem fundunt; a saeculo autem nu)lus ex gentibus
xobç IU.^UYWV xal Ôoivr,ç àicàffriç dtosfcouivou Bpa-
Xfxatouç oîxouvxaç ôpwptEv ; TTWÇ SE 01 Iv BaêuXwvt,
foou^av y'vwvxat, x>? ^eaiyaptta xwv ôptatptwv TWC-
poivouon;
Kal 7roXbç ô Xdyoç Tc«pl Aoyyoêapowv xal Nd-
pwv xal TaXXwv xal 'EoTrepéwv xwv Ipptaix^ç xal
xpovixîjç àptotpouvxwv l7ctcrx^(X7iç XWV 0C(7XpWV. ITdffOt
Pao-tXstç xal ofpv^ovxEç Ttapqyayov xobç xaxwç x£iu.s-
vouç vdptouç, aùxol xb Soxouv. VOU.O6EXOUVXEÇ ,
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Fonds A.R.A.M