L E
L I V R E
D E L A L O I D E S
C O N T R É E S .
mais non pas seulement à eux , encore à tous les
animaux qui ont en eux une âme ; quelques-unes
même sont particulières également aux arbres.
Car ceci est une opération physique qui arrange,
produit et établit chaque chose, selon qu'il a
été
réglé. Ai ns i , les animaux obéissent aussi à l a N a –
ture dans leurs instincts ; car le lion se nourr i t de
chair, selon l a Na tur e , et de même tous les lions
sont carnivores. L a brebis mange de l ' herbe , et,
pour cette raison, toutes les brebis sont herbivo–
res. L' abei l le produit du miel dont elle fait sa
nour r i ture , et, p a r l a même rai son, toutes les
abeilles produisent du mi e l . L a fourmi amasse des
provisions pendant l'été afin de se nour r i r pen–
dant l'hiver, et par cette raison toutes les four–
mis agissent de même . L e scorpion pique avec son
aiguillon celui qui ne lui a point fait de ma l , et
tous les scorpions piquent également de l a même
manière . Donc tous les animaux obéissent à leur
Nature, car ceux qui se nourrissent d'herbe ne
mangent point de chair, et ceux qui ne mangent
point d'herbe se nourissent de viande. Cependant
les hommes ne sont pas régis de la même manière ;
toutefois, dans les choses qui appartiennent à leur
corps , ils obéissent à leur Nature comme les ani–
maux ; et dans les choses qui appartiennent à leur
esprit, ils agissent selon leur volonté , étant l i -
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bres, indépendants et créés à l'image de Di eu .
Néanmoins, i l y en a qui mangent de la viande et
jamais de pa i n ; i l en est aussi qui font une dis–
tinction entre les viandes qu'ils mangent, et i l
s'en trouve d'autres qui ne se nourrissent point
de la chair d'un animal en qui l'âme existe. I l y
en a aussi qui ont des relations incestueuses avec
leurs mères , avec leurs sœurs et avec leurs filles ;
i l en est aussi qui ne s'approchent jamais d'une
femme. I l s'en trouve d'autres qui se vengent à l a
manière des lions et des tigres; et i l en es*t qui
blessent celui' qui ne leur a fait aucun ma l ,
comme les scorpions. On en trouve encore qui
se laissent mener comme des brebis et ne font a u –
cun mal à ceux qui
les
gouvernent ; d'autres se
conduisent selon les règles de la vertu, d'autres se–
lon celles de la justice, d'autres enfin d'une façon
vicieuse. E t si quelqu'un venait me dire qu'ils
ont chacun individuellement une Nature pour
agir ainsi, faites lui voi r qu ' i l n'en est r ien. Ca r i l
s'en trouve qui sont fornicateurs et ivrognes, et s i
l'avertissement de bons conseils parvient jusqu'à
eux , ils deviennent chastes et sobres et renoncent
aux mauvais instincts de leurs corps. I l y en a qui
pratiquent l a chasteté et la t empé r ence ; mais
quand i l s commencent à négliger les bons
conseils
et
à mépriser les Commandements de Di eu et les
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xb Sùvaffôat SouXeuetv Ixdvxa. I ldsoi xwv avôpw7cwv,
x a l pidcXiaxa xwv 'AXavatwv, wç x à aypta Çwa xpeo-
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Sè x a x à -ïrpoaipeertv.
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Fonds A.R.A.M