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Un voyageur qu i vient de franchir les Portes C i l i -
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ciennes raconte qu'on ne voit plus un seul vautour
dans la montagne. Les charognes des animaux y pour–
rissent intactes. Les oiseaux de proie préfèrent cher–
cher leur pâture dans la plaine, où ils trouvent des
régals de chair humaine.
L ' on ne saurait donne r i c i u n tableau comp l e t
o u u n récit détaillé des scènes dont chaque v i l l e et
chaque v i l l age a été le théâtre. Ce l u g u b r e b i l an
serait par t r o p f as t i d i eux . Par t out se répètent avec
mono t on i e des forfaits et des h o r r e u r s i den t i que s ,
perpétrés selon des méthodes q u i ne var i ent guère .
Bo rnons - nous à f eu i l l e t e r seul ement un dossier
où sont cons i gnés des témoignages de sources
diverses et q u i se c o r r obo r en t les uns les aut res
avec une t r o p c rue l l e précision.
Quelques extraits nous p e rme t t r on t de dégager
de ces événements une impr e s s i on d ' ensembl e .
V o i c i d ' abord le carnet de M . G. . . déjà cité. Le
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au ma t i n , ce voyageur se t r ouv e dans une a u –
berge sur la rout e de Mi s s i s , à 30 k i l . d'Adana :
Au lever du j our , nous sommes réveillés par des
coups de feu. Les Tcherkess sont arrivés! C'est au –
j our d ' hu i le tour de Missis. 11 y a un affolement gé –
néral. Ce sont des cris déchirants. Les femmes et les
enfants se sauvent. Le b imba c h i
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ne dispose que de
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Major. Cet officier se portera plus tard au secours de
Hadjine.
Fonds A.R.A.M