rochers... Quand les colliers des femmes ne pouvaient
s'enlever facilement, on taillait la tête à coups de cou–
teau. Pour avoir les pendants d'oreilles, on arrachait
les oreilles et, pour avoir les bracelets, on coupait la
main aux filles et on les achevait dans les bras de leurs
mères.
S i
De M. Lawson Chambers :
On lançait des Arméniens dans la rivière, les mains
liées, et on s'amusait à tirer sur la tête des malheureux
comme sur une cible, chaque fois qu'ils remontaient à
la surface...
Du Père Rigal, de la mission catholique :
A un derder, pour l'obliger d'apostasier, on troua les
yeux avec un coutelas circassien à double tranchant,
qu'on retournait dans l'orbite ensanglantée comme on
creuse un morceau de bois avec une tarière. Avec ce
même coutelas, on lui arracha la langue et on lui cassa
les dents.
D'un rapport américain :
A un homme on a bourré la bouche de poudre et on
y a mis le feu au moyen d'une allumette.
Certains détails peuvent seuls donner une idée
de la sauvagerie de ces brutes. A Ayaz, un certain
nombre d'Arméniens s'étant cachés dans l'église,
les Turcs l'envahissent, s'emparent d'eux et, les
faisant sortir un à un, ils les saignent tranqui l le–
ment sur les dalles du préau, lorsqu'un vieillard
s'avance parmi les assassins en se lamentant :
aveugle, chargé d'années, i l mourra sans avoir
accompli ce devoir de conscience, cette œuvre pie
Fonds A.R.A.M