tionnaire. Là comme partout, ils opérèrent suivant
les mêmes règles, tuant, rapinant les biens, les
récoltes, les bestiaux, rasant les maisons, « enle–
vant les jeunes filles en masse, pêle-mêle avec les
bêtes de somme et les troupeaux, et les emme–
nant l o i n pour les soustraire aux recherches » \
convertissant à l'islamisme des femmes, des en–
fants et même des hommes, qu'ils n'épargnaient
qu'à la condition qu'ils abjurassent leur croyance.
En plusieurs cas, bien qu'eussent été accomplis
jusqu'au bout toutes les formalités et tous les rites,
y compris la circoncision, on se ravisait au dernier
moment et on supprimait ces néophytes malgré
eux, purement et simplement, ou en les torturant,
tout comme ceux qu i s'étaient montrés rebelles à
la foi musulmane.
Comme à Adana, dans le reste de la province la
tuerie s'accompagna fréquemment de supplices et
de pratiques infâmes. Les femmes elles-mêmes
n'y échappèrent pas toujours.
11
y a quatorze ans, relativement peu de femmes et
d'enfants ont péri. Cette fois on en a exterminé un
grand nombre délibérément
2
.
Le Père Joseph, supérieur de la mission des
Carmes, écrit de son côté :
Des femmes, des enfants, des fillettes furent outra–
gés, déshonorés, pendus aux arbres, écrasés sur les
1
Rapport de l a mission allemande.
2
Rapport de la mission allemande.
Fonds A.R.A.M