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arméniens de Tospomahalessi et de Chabanié»
Quelques blessés accourent à l'évôché. On désigne
une délégation qui ira tenter une dernière démar–
che auprès du gouverneur : deux notables armé–
niens, David Urfalian et Ar t i n Chadrikian, con–
seiller municipal et membre du comité Union et
Progrès, se rendent chez Djévad bey. Celui-ci
renouvelle ses promesses. 11 charge Urfalian et
Abdul-Kader, un des principaux ordonnateurs du
massacre, d'aller calmer la population. Ils n'ont pas
plutôt quitté le konak que, sur un signe d 'Abdul -
Kader, un gendarme abat Urfalian d'un coup de
fus i l . Quant à Chadrikian, i l est mis à mort dans
la salle des séances du Conseil municipal.
Revenons au rapport de M. Gibbons, qui a as–
sisté à cette scène avec M. Chambers, le val i , des
officiers et des magistrats qui se trouvaient tous
dans une pièce voisine et pouvaient voir à travers
un vasistas ce qui se passait dans la chambre du
crime :
Un gaillard *, armé d'un long sabre, s'élança sur l u i . . .
I l levait son sabre et le laissait retomber... Nous en–
tendions les cris du mourant... Un autre groupe était
en train d'assommer un autre Arménien, derrière une
table, dans lamême pièce. Dans l'escalier du bâtiment,
on poignardait trois autres Arméniens. Le vali ne fit
absolument rien pour arrêter cette tuerie...
Lorsque nous descendîmes, nous passâmes à côté
des trois cadavres, horriblement mutilés. L'un d'eux
même avait été déjà dépouillé de ses vêtements...
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D'après d'autres rapports, cet individu était suivi d'une
bande nombreuse.
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Fonds A.R.A.M