parlant en général, notre but est la libération de tous, ces
peuples ; ce ne sont pas seulement les Arméniens, ce sont
aussi les Kurdes, les Arabes, les Juifs, qui ont droit à notre
assistance. En ce qui concerne l'Arménie, j ' a i exposé ma
manière de voir très clairement. Je puis en dire autant des
Arabes. Pour les Kurdes, j'espère le même résultat. Les Grecs
ont sans aucun doute droit à notre protection et ils devraient,
je crois, être assistés ; mais comme l'honorable député le sait,
la solution est difficile, parce qu'ils sont éparpillés le long de
toute la côte.
COLONEL WEDGWOOD.
—
Avez-vous l'intention de dire
qu'ils ne seront pas sous la domination turque ?
LORD R . CECIL.
—
Mois
certainement, en ce qui concerne
l'Arménie.
Je ne parle bien entendu que du point de vue du gou–
vernement britannique. Personnellement, je partage entière–
ment les vues exprimées ici, qui montrent que l'ennemi en
cette matière est le Gouvernement turc. Je tiens pour vrai —
et aussi profondément qu j'aie examiné l'affaire, l'évidence
même le démontre — que les atrocités commises en Arménie
n'ont pas été le résultat de la férocité accidentelle de brigands
turcs isolés, mais qu'elles ont été chaque fois ordonnées à
Constantinople, autant que je puis le savoir. Celui qui veut se
rendre compte de la situation doit comprendre d'abord ce
fait capital. La politique turque a toujours consisté à créer des
désordres pour les réprimer ensuite. Et ce n'est pas une ques–
tion de religion. Les Arabes, par exemple, ont toujours pro–
tégé les Arméniens et quand nous sommes arrivés à Alep,
nous y avons trouvé plusieurs groupes d'Arméniens vivant
sous la protection des Arabes. Je crois qu'il n'y a pas de raison
pour que les Arméniens et les Kurdes ne puissent pas, de la
même façon, vivre en amitié, une fois libérés de l'influence tur–
que. I l y a déjà des indices montrant que les Arméniens et les
Fonds A.R.A.M