ques ont été retirées et toute la Cilicie fut placée sous l'occu–
pation française, à partir du i
e r
novembre
1919.
La renaissance du mouvement nationaliste turc, sous la
direction de Moustapha Kémal Pacha, a eu sa répercussion
en Cilicie où, dès la fin de
1919,
la résistance armée s'est orga–
nisée contre les forces d'occupation françaises.
Le Traité de Paix signé à Sèvres le
10
août
1920,
repla–
çait la majeure partie de la Cilicie sous la domination turque.
Mais ce Traité libérait au moins une partie de la Cilicie, toute
la région à l'est du Djihoun, au nord d'Alexandrette et à
l'ouest d'Aïntab, étant placée sous la protection française. Le
Traité de Sèvres offrait en outre le très grand avantage de
garantir complètement la vie des Arméniens dans toute la
Cilicie.
Le succès des Turcs, qui récupéraient ainsi presque tout
le vilayet d'Adana et une bonne partie du vilayet d'Alep, ne
fit que les encourager à accentuer leur résistance armée et
bientôt les bandes organisées et commandées par les kéma–
listes se multipliaient dans toute la Cilicie et leur pression
devenait telle que le commandement français était obligé de
retirer ses contingents de l'intérieur, de Bozanti, de Hadjin,
de Sis, de Marache, d'Islahieh, etc., pour les concentrer à
Adana et à Aïntab. C'est à la suite du retrait de ces troupes
d'occupation que les Turcs massacraient
20.000
Arméniens à
Marache (février
1920)
et que la ville arménienne de Hadjin,
après une défense héroïque et un siège de huit mois, était
prise par les Kémalistes, détruite de fond en comble et tous
ses habitants, au nombre de plus de 8
.000,
massacrés (novem–
bre
1920).
En mars
1921,
un accord prévoyant l'évacuation de la
Cilicie par les Français était conclu à Londres entre
M. Briand et Békir Sami Bey.
Cet accord n'ayant pas été approuvé par la Grande
Assemblée Nationale de Turquie, de nouveaux pourparlers
Fonds A.R.A.M