nés Arméniens d'Amérique, d'Egypte et d'autres pays s'en–
rôlèrent dans cette Légion. Si leur nombre n'a pas été beau–
coup plus élevé, c'est faute de moyens de transports suffisants,
car rien qu'aux Etats-Unis plus de 5.ooo volontaires s'inscri–
virent sur les listes d'enrôlement.
Ces légionnaires se distinguèrent par leur vaillante con–
duite, particulièrement dans le combat décisif de l'Arara, en
Palestine.
Au lendemain de la victoire, la Cilicie fut occupée par
les troupes anglo-françaises ; la majeure partie du contingent
français, au début de cette occupation, était formé par les
bataillons arméniens, dont le nombre atteignait plus de 5.ooo
après la défaite turque, grâce à de nouveaux enrôlements. A
ce moment, les volontaires arméniens furent réunis en un
groupement spécial qui fut appelé « Légion Arménienne ».
Inutile de dire que les Alliés ne trouvèrent en Cilicie
aucune agglomération arménienne, l'œuvre de mort et de
destruction ayant été depuis longtemps achevée.
M. Georges Picot, qui avait lui-môme négocié et conclu
l'accord pour la Cilicie avec Boghos Nubar Pacha en
1916,
fut
envoyé à Beyrouth à la fin de
1918
avec le titre de « Haut
Commissaire de la République Française en Syrie et en
Armé–
nie
».
M. Picot, par ordre de son gouvernement et au nom
des Alliés, invita les survivants des massacres et des déporta–
tions que la victoire avait sauvés et qui se trouvaient en Syrie
et en Mésopotamie, à venir s'établir en Cilicie sous la protec–
tion des Puissances de l'Entente. i5o.ooo Arméniens répon–
dirent à cet appel, confiants en la promesse de protection des
Alliés.
Après l'armistice, une petite partie de la Cilicie, Alexan-
drette, Mersine, Adana, a été occupée par les troupes françai–
ses et la Légion Arménienne et le reste du pays par les trou–
pes britanniques. Sur la demande expresse du Gouvernement
français et, après de longs pourparlers, les troupes britanni-
Fonds A.R.A.M