L ' As s emb l é e de la Société des Nations consacra sa neu–
v i ème s é a n c e pub l i que , tenue le
22
novembre
1920,
à l'exa–
me n de cette question et ap r è s avoir entendu les discours de
Lo r d Robert Cecil, MM . Spa l a ï kov i t ch , Br a n t i ng , Balfour,
V i v i a n i , Jonnesco, Doherty, Hanotaux, Motta et du Docteur
Nansen en faveur de l ' Armé n i e , vota à l ' u n a n i m i t é la réso–
l u t i on suivante :
«
L'Assemblée, désireuse de collaborer avec le Conseil pour
mettre f i n dans le plus bref délai possible à l'horrible tragédie
arménienne, invite le Conseil à s'entendre avec les Gouvernements
pour qu'une Puissance soit chargée de prendre les mesures néces–
saires en vue de mettre un terme aux hostilités entre l'Arménie et
les Kémalistes et charge une Commission de six membres d'exa–
miner les mesures, s'il en est, à prendre pour mettre un terme aux
hostilités entre l'Arménie et les Kémalistes et de faire rapport à
l'Assemblée au cours de la présente session. »
Sur la demande du Conseil, q u i s'est adressé à tous les
Gouvernements, membres de la Société des Nations, et aux
Etats-Unis d ' Amé r i q u e , le P r é s i d e n t Wi l s o n , le Gouvernement
espagnol et le Gouvernement du Brésil ont accepté d'interve–
n i r comme mé d i a t e u r s entre l ' Armé n i e et les Kémalistes, mais
aucune mé d i a t i o n effective n'a pu i n t e rven i r utilement.
La p r em i è r e As s emb l é e de la Société des Nations avait en
m ê m e temps à se prononcer sur la demande d'admission dont
elle était r é g u l i è r eme n t saisie par le Gouvernement A r mé n i e n .
La Sous-Commission c h a r g é e de rapporter sur la question
s'était p r o n o n c é e unan imemen t en faveur de l'admission de
ce pays dans la Société. Cette décision était a p p u y é e à la
5
e
Com–
mission, dans sa séance p l é n i è r e du
1"
'
d é c emb r e
1930,
par
M . V i v i a n i (France), Lo r d Robert Cecil (Afrique du Sud),
M . Octavio (Brésil), M . Politis (Grèce), mais sur l ' i n t e r ven t i on
du r e p r é s e n t a n t b r i t ann i que la question était r e nvoy é e à une
s é a n c e u l t é r i e u r e .
Fonds A.R.A.M