nien, effectuèrent de nouvelles et importantes concentrations
de troupes sur les frontières de la République. Les troupes
nationalistes turques, de leur côté, dont toutes les attaques
avaient .été vaillamment repoussées jusque vers la fin d'oc–
tobre
1930,
redoublaient d'efforts et revenaient à la charge
avec des forces renouvelées. En même temps des milliers
d'agents bolcheviks opéraient un travail de sape pour abattre
le moral de l'armée arménienne.
C'est dans ces conditions que l'Arménie isolée, épuisée,
démoralisée, attaquée de tous les côtés à la fois, fut enfin
envahie et dut signer le
2
décembre
1920
à Alexandropol une
paix désastreuse avec le Commandant des forces turques.
Les négociations d'Alexandropol n'avaient pas encore
abouti, quand, le
29
novembre
1520,
un Comité Révolution–
naire Arménien (organisé à Bakou par les bolcheviks) faisait
son entrée en Arménie du côté de Dilidjan, presque sans coup
férir, appuyé sur une force armée russe, et le Gouvernement
Arménien était obligé, le
2
décembre
1920,
de céder le pou–
voir aux bolcheviks.
Parallèlement à ces événements qui se déroulaient en
Arménie et qui visaient à la conquête de la jeune République,
la première Assemblée générale de la Société des Nations était
amenée à s'en occuper sur une proposition de Lord Robert
Cecil, demandant :
«
Que le Conseil soit invité à prendre immédiatement en con–
sidération la situation de l'Arménie et à soumettre à l'examen de
l'Assemblée des propositions en vue de parer au danger qui menace
actuellement ce qui reste de la race arménienne, et aussi en vue
d'établir un état de choses stable et permanent dans ce pays. »
Le sénateur Lafontaine, représentant de la Belgique, avait
apporté un amendement à cette proposition dans le but de
demander à l'Assemblée la nomination d'une Commission de
six membres qu i serait chargée d'examiner les mesures pro–
pres à mettre un terme aux hostilités entre Arméniens et
Kémalistes.
Fonds A.R.A.M