ménie, à Constantinople, etc., atteignait le nombre de
h.
470.000
(
voir annexe n°
k
tableau de la population armé–
nienne totale en
i g i 4 ) .
I I . — LA SITUATION DE L'ARMENIE
ET LA QUESTION ARMENIENNE AVANT LA GUERRE
Les Arméniens, au nombre de
k
millions et demi, étaient
disséminés avant la guerre, par suite des massacres et des
persécutions, dans les grandes villes du Levant, de l'Europe et
de l'Amérique ; mais le gros de la population était resté aux
lieux de son habitat primitif, sur le Haut Plateau de l'Armé–
nie, en Transcaucasie autour du Mont Ararat, dans les six
vilayets orientaux et sur le rivage de la Méditerranée, dans le
pays appelé Cilicie ou petite Arménie qui fut leur dernier
royaume.
Ces territoires, théâtre des grandes invasions qui mirent
le pays à feu et à sang, furent conquis au xv
e
et au xvi" siècle
par les Turcs Seldjoucides.
Les Arméniens de Turquie, au nombre de deux millions
environ, principal élément de la vie intellectuelle et écono–
mique du pays étaient, outre les grandes villes, répartis entre
les six vilayets (provinces) arméniens, Van, Bitlis, Erzeroum,
Kharpout, Diarbékir, Sivas et la Cilicie, dans lesquels s'ils
ne formaient point la majorité absolue, ils constituaient du
moins la majorité relative et le plus important des divers
groupes en présence.
Seuls chrétiens dans les provinces de l'intérieur de l'Em–
pire Ottoman, ils étaient entourés de populations musulmanes,
de tribus nomades kurdes, d'émigrés circassiens et autres races
primitives. Si les Arméniens eurent souvent à souffrir, dans
leurs vies et dans leurs biens, de ce voisinage — et i l leur était
difficile de se défendre, le port d'armes leur étant interdit —
ils eurent de tout temps à souffrir également de l'incurie de
Fonds A.R.A.M