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d'Erzeroum aux Arméniens, les Russes étant décidés de partir
le i " février :
«
S i cette question vitale n'est pas réglée jusqu'au
I
E R
février, les troupes arméniennes qui occupent l'Arménie
seront forcées de l'abandonner, et alors il serait impossible de
continuer la lutte. »
Au milieu du mois de décembre
1917,
l'armée russe
abandonna le front du Caucase. Les unités arméniennes numé–
riquement faibles, occupèrent les régions d'Erzindjian, d'Er–
zeroum, de Khnis-kala et de Van.
Les unités arméniennes qui se formèrent sur le front même,
furent composées de soldats arméniens des corps russes qui
partaient. Il est à noter le grand courage et la grande cons–
cience des soldats arméniens qui, au moment de la décompo–
sition générale, restèrent sur le front et reprirent pour leur
compte la lutte sur le front délaissé contre l'ennemi puissant.
A N N E E 1918.
A V A N C E T U R Q U E
Dans les premiers jours de janvier
1918,
les Turcs, en
violant l'armistice, commencèrent l'avance. Durant les deux
mois de janvier et février, les petits détachement arméniens,
numériquement faibles, luttèrent contre les Turcs sur les pla–
teaux couverts de neige.
Erzindjian tomba au milieu du mois de janvier. Les
Turcs mirent un mois et demi pour s'emparer d'Erzeroum
(27
février) et pour forcer les faibles unités arméniennes de se
replier vers la frontière transcaucasienne.
La lutte était loin d'être terminée; elle fut reprise avec la
même énergie par les unités du corps arménien, qui eut à
remplacer quatre corps russes
(2
e
du Turkestan,
1
e r
,
A" et 6*
du Caucase) et à défendre l'Arménie Transcaucasienne et avec
elle toute la Transcaucasie, luttant sur le front contre les Turcs
et en arrière contre des bandes locales.
Fonds A.R.A.M