—
102
—
seule origine dans la disposition d'ordre général, qui a été
inscrite au règlement de la Conférence, et suivant laquelle les
Puissances neutres et les Etats en formation doivent être
entendus soit oralement, soit par écrit sur convocation de»
Puissances
à
intérêts généraux, aux séances consacrées à l'exa–
men des questions les concernant directement.
En signalant ce qui précède
à
l'attention de Votre Excel–
lence, je me plais
à
ajouter que la procédure ainsi adoptée
ne préjudicie en rien de la décision des Gouvernements repré–
sentés, dont Votre Excellence n'ignore pas les sentiments de
haute sympathie
à
l'égard de la cause arménienne.
Je ne manquerai d'ailleurs pas de rappeler à la Confé–
rence, quand viendront en discussion les questions qui inté–
ressent les Arméniens, la nécessité de convoquer et d'entendre
leurs représentants qualifiés.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, les assurances de
ma très haute considération.
Paris, le
3
i
janvier
1919.
S. PIGHON.
R E P ON S E D U P R E S I D E N T W I L S O N
A S. E. BOGHOS N U B A R P A C H A
Mon cher M. Nubar,
J'ai reçu votre très touchante lettre du
20
janvier et, en
réponse, je tiens
à
vous assurer que je trouve partout parmi
les Délégués de la Conférence de la Paix la plus sincère et
la plus franche sympathie pour les Arméniens. I l est vraiment
très difficile, comme vous pourrez vous en rendre compte
vous-même, d'assigner des représentants aux unités politiques
qui n'ont pas encore été reçus dans la famille des nations.
C'est la seule raison, j'en suis sûr, pourquoi le droit de repré–
sentation n'a pas été reconnu aux Arméniens. Mais j'ai plei–
nement confiance pour vous assurer que ceci n'implique nul
Fonds A.R.A.M