taires Arméniens, qui forment trois bataillons affectés au déta–
chement français de Syrie-Palestine, a bien marqué aux yeux
de tous que la France considère les Arméniens comme des
Alliés luttant pour secouer le joug du militarisme germano-
turc.
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S. PlCHON.
E X T RA I T S DE LA REPONSE ADRESSEE PAR M. C L EMENC E AU ,
PRE S I DENT DU CONSE I L SUPREME , A L A P R E M I E R E
DE L EGAT I ON TURQUE , L E 25 J U I N 1919
...
Le Conseil est bien disposé envers le peuple turc...
Mais i l ne peut compter, au nombre de ses qualités, l'aptitude
à gouverner des races étrangères. L'expérience a été trop sou–
vent et trop longtemps répétée pour qu'on ait le moindre
doute quant au résultat... On ne trouve pas un seul cas en
Europe, en Asie, ni en Afrique, où l'établissement de la domi–
nation turque sur un pays n'ait été suivie d'une diminution
de sa prospérité matérielle et d'un abaissement de son niveau
de culture, et i l n'existe pas non plus de cas où le retrait de la
domination turque sur un pays n'ait pas été suivi d'un accrois–
sement de prospérité matérielle et d'une élévation du niveau
de culture... Le Turc n'a fait qu'apporter la destruction par–
tout... Jamais i l ne s'est montré capable de développer dans
la paix ce qu'il avait gagné par la guerre... La conclusion
évidente de ces faits semblerait être la suivante : La Turquie,
sans la moindre excuse et sans provocation, a attaqué de pro–
pos délibéré les Puissances de l'Entente, et ayant été bat–
tue,
elle a fait tomber sur les vainqueurs la lourde tâche de
régler la destinée des populations variées qui composent son
Empire hétérogène. Ce devoir, le Conseil des Principales Puis–
sances alliées et associées désire l'accomplir, autant du moins
qu'il concorde avec les vœux et les intérêts permanents des
populations elles-mêmes.
Fonds A.R.A.M