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L a Tolérance religieuse.
Pour défendre
la Turquie contre les accusations de Gladstone, qui
donna, dans un discours prononcé lors des mas–
sacres hamidiens de
1894-1896,
à Abdul-Hamid, le
surnom, qui lui est resté, de
grand assassin,
(
le nom
de
Sultan
rouge
a été donné à la même époque à
Abdul-Hamid, par M. Albert Vandal, dans une con–
férence, à Paris), un journal allemand écrivait :
«
C'est une contre-vérité palpable... Jamais une per–
sécution proprement dite [et c'est ainsi que l'on
ouvre la porte à l'équivoque, car la persécution
proprement
dite
écartée, à tort ou à raison, ne reste-
t-il pas la persécution tout court ?] des chrétiens
n'eut lieu dans l'Empire turc. La Turquie pratique
la plus
large tolérance religieuse.
»
M. Lepsius reproduit ces lignes du journal alle–
mand et ajoute : c< Nous renonçons à décrire l'ordre
de choses créé dans l'Empire turc depuis des siècles
par «
la plus large tolérance religieuse
»,
ordre de
choses en harmonie avec la loi des Mahométans ; et
nous laissons à tous ceux qui connaissent l'histoire
des religions et des missions en Orient, et la situa–
tion religieuse en Turquie, le soin de mettre d'ac–
cord leurs connaissances et leurs expériences avec
les affirmations tranchantes de l'article cité plus
haut »
(
L'Arménie
et VEurope,
1896,
p.
33) .
Et
encore : « Que sont les massacres Arméniens ? Sans
doute, à l'origine, un événement purement politique,
plus exactement une mesure administrative. » — Et
c'est ce qui s'est passé pour les massacres actuels,
pour lesquels le fanatisme religieux n'a pas du tout
été une cause déterminante. — ((Mais les faits prou–
vent qu'avec le caractère du peuple mahométan. qui,
même dans ses passions politiques, ne se laisse
Fonds A.R.A.M