a.
Absence du sens de l'organisation. —
M. Paul Haury : « Le s Tur c s en manquent totale–
ment ; et voilà pourquoi l'histoire, leur propre hi s –
toire, les condamne. Us n'ont pas su créer un Etat
régulier, ayant des finances, une armée, une admi –
nistration. Pa r incurie d'Orientaux et par fatalisme
musulman, i ls ont laissé la monarchie absolue des
premiers sultans, chefs de guerre, devenir une féo–
dalité de bandi t s . . . Les recettes provenaient toutes
de cette exploitation : des réquisitions des fonction–
naires, des exigences des fermiers, d'impôts, des p i l –
lages des soldats. Voilà le régime auquel étaient
assujettis les habitants des pays occupés par les
Tur c s : chrétiens, i ls étaient tolérés moyennant une
taxe ; mais ils demeuraient des
raïas,
vils troupeaux
auxquels la dignité d'officier ou de fonctionnaire
était à j ama i s inaccessible » (Paul Haury,
Exposé
simple et clair de la Question d'Orient),
1913,
p. 8, 9). — Le
ral'a,
est le sujet non musulman
de l 'Empi re Ottoman, Grec , Arménien-grégorien,
Latin-catholique, Jui f .
Hai'a
est devenu un terme de
mépris.
3.
L a Persécution. Un mode d'administra–
tion*
Marcel Léart, — dont nous citerons sou–
vent l'étude, est un pseudonyme ; i l cache un per–
sonnage qui a longtemps vécu en Turquie , et qui
par sa situation a possédé les renseignements les
plus précis, — écrit : « L ' i s l ami sme prescrit des con–
quêtes comme un devoir religieux. Cette guerre
comporte le droit de butin. I l y a toute une législa–
tion à ce sujet... E n vertu de la loi du moindre
effort, le Tur c préfère le métier de guerrier à toutes
autres occupations. I l doit à cette préférence ses
Fonds A.R.A.M