Turqu i e ». Tandi s que « l'Allemagne ne vise aucune
acquisition territoriale, mais seulement une expan–
sion économique »
(
Jbid.,
p.
22, 23),
Ce n'était pas encore assez. Une autre société, * L e
Comité allemand de l'Asie Mineure », s'occupait de
la « propagation de la Ku l t ur allemande dans l'ouest
i s lamique ». I l faisait donner et publiait des confé–
rences, dont la première a pour titre « l a Turquie ,
notre alliée dans l a guerre mondiale ». I l offrait aux
conférenciers des clichés pour projection, et se livrait
à la propagande par tous les moyens les plus prat i –
ques : objets « pour la vue », institut, archives
scientifiques, renseignements. Douze brochures (au
moins) ont vu le j our , parlant « des pays et des peu–
ples de la Turqui e ». L a
10
e
,
du professeur K a r l Roth
de Muni ch , a pour titre : « Arménie et Al lemagne »,
1913.
S i , jusqu' en
1886,
l'Allemagne pouvait pro–
tester de son « désintéressement », aujourd'hui a l ' Al –
lemagne est en première place dans l'Asie Mineure »
(
Roth, p.
t\).
«
L a question arménienne va cesser
d'être une question russe. Aujourd'hui elle doit être
et rester une question allemande, si l'Allemagne ne
veut pas permettre que l'on menace de nouveau la
grande sphère d'intérêts le long de la ligne de Bag –
dad, et son expansion économique »
(
Ibid.,
p.
29) .
«
L'Al l emagne peut être le conducteur et le conseil–
ler
désintéressé (uneigenn&tzige).
Précisément en
Arménie, qui a toujours vu
(
von jeher)
dans l 'Al le –
magne son appui , fleurit un riche champ
pour notre
intérêt le plus particulier
(
zu unserem
eigensten
Nutzeri)
et pour celui du peuple ture et du peuple
arménien. L e s événements militaires en Arménie
sont pour nous de la plus haute importance. Ici i l faut
que l a Rus s i e vide la place.
(
Test pour
nous-mêmes
Fonds A.R.A.M