que nous travaillons (fttr uns selbstsorgen)
partout
notre effort, par toute notre aide pour que le succès
reste fidèle au drapeau turc. Et l'une des principa–
les tâches de notre diplomatie doit être, au règle–
ment final, de frapper la Russie en Arménie »
(
Ibid.,
p.
3
o).
Et l'on comprend que le récit fait (avec réserve)
par M . A l b . Bonnard, le rédacteur du
Journal
de
Genève,
pourrait bien être authentique : < Un grand
seigneur russe, influent à la cour du Tsar, est à
Genève. Le prince de Hohenlohe s'est mis en rap–
port avec l u i . . . On s'entendrait sur la Pologne...
Guillaume I I renoncerait à toute conquête sur la
France. I l rendrait la Belgique, à une seule con–
dition, que la France et la Russie séparent leur sort
de celui de l'Angleterre et laissent à l'Allemagne et
à l'Autriche la main libre dans les Balkans, la Tu r –
quie d'Asie, la Perse et l'Egypte »
{
Semaine
litté–
raire de Genève,
i
e r
j a n v .
1916).
3.
E t a p e intermédiaire : l a S e r b i e .
Or
il
suffît de regarder une carte pour le comprendre :
entre l'Autriche et la Turquie, i l y a les Balkans, en
particulier la Serbie.
Dans les Balkans, en effet, la Roumanie, la B u l –
garie, la Grèce, l'Albanie, avaient des souverains
d'origine ou de sympathie allemande. L'obstacle, la
barrière, c'était la Serbie. L'Austro-Allemagne voyait.
et comprenait très bien. Aussi la défaite inattendue
de la Turquie l u i causa-t-elle une profonde émotion,
et à ce moment commença, en réalité, la crise qui
allait amener la guerre.
Tandis que le pangermaniste Daniels, dans les
Preussische Iahrbûcher
(
de
1913,
p.
i3o),
invecti-
Fonds A.R.A.M