travail bien plus grand... Les Turcs ne sont pas du
tout possesseurs des pays turcs de nom: Asie Mineure,
Syrie, Mésopotamie, Kurdistan, Arménie et Pales–
tine. Les pays situés entre l'Euphrate et le Tigre
n'attendent que le moment d'être en main d'un peu–
ple énergique, fortuné et entreprenant, pour fleurir
de nouveau » (o. c , p.
285-286).
Et l'auteur consta–
tant la disproportion entre ce que les Allemands
peuvent et ce qu'ils possèdent, déclare : « un Alle–
mand ne peut
qu'être saisi de rage,
que les choses
soient ce qu'elles sont »
[
Ibid.,
p.
273-272,
voir la
préface de M . Milloud en tête de la traduction).
En
1911,
également, paraissent des articles de
P. Rohrbach, réunis en brochure, où i l est dit :
«
Nous voici arrivés au point où les rapports avec
la Turquie et la situation en Turquie deviennent
décisifs pour la politique allemande, et son nouveau
principe fondamental, la préoccupation de l'Angle–
terre. Pour l'Allemagne, i l n'y a au fond qu'un moyen
de prévenir une guerre d'attaque de l'Angleterre,
c'est la fortification de la Turquie. L'Angleterre
ne peut être attaquée d'Europe et blessée gravement,
qu'en un point : c'est l'Egypte... mais la Turquie
ne peut penser à l'Egypte, que si elle dispose d'un
système développé de voies ferrées en Asie Mineure
et en Syrie... Le simple principe de la propre con–
servation pour l'Allemagne doit la pousser à s'effor–
cer de fortifier la Turquie... A notre point de vue,
tout le programme de la régénération de la Turquie
—
programme dont les chemins de fer sont un élé–
ment essentiel, — est avant tout un moyen de garan–
tir la paix avec honneur » ( D
r
P. Rohrbach,
Die
Bagdad bahn,
p.
18, 19, 27).
En
1914,
est fondée la « Société Allemande armé-
Fonds A.R.A.M