nord de l a Chine, Mongols, Huns, Turcs, des–
cendants des Huns (1). — Habiles à manier les
chevaux, l'épée et l a lance, ils traversèrent,
comme un ouragan, l ' I ran , l'Arménie, s'empa–
rèrent de Constantinople, et poussèrent jus –
qu'aux portes de Vienne, après avoir occupé
les Balkans, où ils laissèrent les Bulgares.
Ceux-ci, au l ieu de slaviser, ont turquifié les
Slaves qu'ils se sont agrégés, de telle sorte que
l'alliance actuelle des Bulgares et des Osmanlis
serait, en définitive, après quelques horribles
massacres fraternels, l'alliance de deux peuples
turcs (2) ( I I , 7).
Pendant cette conquête, un fait immense
s'était accompli : Osman ou Othman, à l a tête
de sa horde turque, campée en Phrygie, s'était
proclamé sultan (1299), et avait donné à ses
peuples deux noms : Osmanlis et Ottomans, et
une religion
:
fislamisme.
I l avait ainsi créé
plus qu'un Empire : i l avait créé un monde, le
monde du militarisme asiatique, avec ses deux
caractères : ultra-militariste et" anti-organi–
sateur.
Consommant et ne produisant pas, ce milita–
risme, que l'on a défini une « entreprise de
mangerie », a besoin d'être nourri (3) ( I I , 3, <4).
ld) V o i r Va r a nd i a n ,
Les Origines
du Mouvement
Armé-
nier^y
analysé par. M . F r . Macler.
Foi et Vie.
Cahier B.
16
déc. 1915.
(2)
Une caricature illustre ce fait. Un Tu r c , nouvel allié
des Bulgares, récemment arrivé, s'approche d ' un Bulgare
l u i tendant les deux mains. « T u ne me reconnais pas », l u i
demande-t i l ? « Si,c'est t o i q u i as tué ma femme et violé ma
fille » .
(3) «
Le t y p e par excellence d u parasite » d i t Va r and i an ,
o. c,
p. 250.
Fonds A.R.A.M