du congrès, le Conseil, qui compte 15 membres et dont la
présidence est assurée par Avetis Aharonian, sollicite dès le
mois de novembre l'aide des Alliés. I l s'adresse aux Français
par l'entremise de son comité d'Odessa pour leur exposer la
situation sur le front du Caucase : « Ils ne veulent rien dire aux
Russes qu'ils jugent incapables ou vendus (2)». Le 23 novem–
bre, Noulens, attaché militaire à Petrograd, confirme avoir
reçu la visite du général Tigranov, du colonel Melik-Parsada-
nov et du commandant Zavriev, représentants du Conseil
arménien de Petrograd, venus lui demander l'aide de la France
pour avoir les moyens « de remplacer les soldats russes
déficients par des soldats arméniens (3) ».
Un conseil géorgien interparti est formé en novembre. I l
proclame que le peuple géorgien, comme cent ans auparavant,
suit une orientation russe. Mais, en raison de l'absence d'un
pouvoir central accepté par l'ensemble de la nation, i l décide
de soutenir le nouvel organisme gouvernemental que s'est
donné la Transcaucasie (le Commissariat) et demande :
l'autonomie complète du territoire géorgien et la
réunion d'une assemblée législative,
la fixation des frontières de la Transcaucasie après
entente avec les peuples voisins,
l'autonomie politique, économique, culturelle et re–
ligieuse pour les habitants de la Géorgie, avec une large
autonomie pour les musulmans de Géorgie (Adjars, Abkhazes,
etc.) (4).
Le premier congrès des musulmans du Caucase se tient du
15
au 20 avril 1917 à Bakou. I l se déroule sous le signe de la
solidarité de tous les musulmans de la Russie et dans sa
résolution exige l'autonomie de l'Azerbaïdjan au sein d'une
République fédérative russe.
Le commissariat de la Transcaucasie
La victoire des bolcheviks à Petrograd et leur domination à
(2)
Ibid.,
Arméniens du Caucase, 894,
19
(
il s'agit probablement des bolche–
viks).
(3)
A.M.A.E.F., Arméniens du Caucase, 894, f° 19.
(4)
A.M.A.E.F., Russie-Caucase, 831, f 69.
29
Fonds A.R.A.M