niée Hamé fut violée par les soldats, dans
        
        
          un vallon, à une demi-lieue de distance
        
        
          de Moush.
        
        
          
            Le 4 mai.
          
        
        
          —
        
        
          La femme d'Hovaguim, o r i g i –
        
        
          naire de Soulouk, sa sœu r Cliouchav et Var-
        
        
          thé, la femme de Sado, furent violées près
        
        
          d'un pont, par les soldats qui se trouvaient
        
        
          dans le village.
        
        
          
            Le 5 mai.
          
        
        
          —
        
        
          Plusieurs soldats et policiers,
        
        
          sous le commandement d'Akhmet Bey etdes
        
        
          achirets kurdes, attaquent le village de
        
        
          Mgrakome. Mk Bagossian, llelo Hazroian
        
        
          Mardo Salariai!, une jeune fille n ommé e
        
        
          Salvi, une jeune femme appelée Marguerite
        
        
          avec s/>n enfant de 2 ans furent tous i mp i –
        
        
          toyablement assassinés. Ikro Dorkoïan, Bé-
        
        
          do Vartanian, Kiclimish Margarian furent
        
        
          blessés à coups de haïonncl If s. ZakarM hoïan,
        
        
          Ap i g Aghadjanian furent blessés par des
        
        
          balles. Houdrat et Ilatoun, deux jeunes
        
        
          femmes, avortèrent. On a saccagé l'église,
        
        
          brûlé 29 maisons et pillé les biens des villa–
        
        
          geois.
        
        
          11
        
        
          y a à Mgrakome 448 nécessiteux.
        
        
          
            Le 5 mai.
          
        
        
          —
        
        
          Deux cultivateurs a rmé n i e n s
        
        
          de Hass-Keuy, Mi k k o Sil'eïan, Mélo Mgroïan
        
        
          lurent assassinés dans leurs champs par des
        
        
          Kurdes.
        
        
          L'officier des soldats qui se trouvaient à
        
        
          Tzronk envoya vers la montagne sous un
        
        
          fallacieux prétexte deux jeunes A r m é n i e n s ;
        
        
          en même temps il lâche derrière eux trois
        
        
          Kurdes qui les ont assassinés. Le même jour
        
        
          les Turcs ont brûlé 5 maisons à Ilarnist et
        
        
          ils ont enlevé 14 bœufs.
        
        
          
            Le 6 mai,
          
        
        
          deux A rmé n i e n s
        
        
          d'Erizag,
        
        
          Bédros et Avo Gévorguian furent assassinés
        
        
          par les Kurdes, Cliabab, Piran et Uzer.
        
        
          Les troupes qui avaient ma r c h é sur Mgra-
        
        
          kom ont a t t a q u é é g a l eme n t Aleguelpon où
        
        
          ils ont tué une grande partie du village.
        
        
          Le même jour des soldats, des gendarmes
        
        
          et des Kurdes, au nombre de 2.800 attaquent
        
        
          dans la ma t i n é e le village de Bamerd.
        
        
          Bédros Héleïan, Sendjo Zakarian, un enfant
        
        
          de 3 ans appelé Segno furent assassinés.
        
        
          Une femme n ommé e Hagal, un enfant de
        
        
          8
        
        
          ans du nom de Sahag Bedrossian furent
        
        
          tués à coups de poignard. ï é g o Mgroïan,
        
        
          femme de (iO ans
        
        
          fut violée, Tchouno
        
        
          Guigoïan et Miké Sanam avortent.
        
        
          
            Le 12 mai.
          
        
        
          —
        
        
          Des cavaliers de Djibran, le
        
        
          Kurde Chalo, fils de Suleïman, avec de nom–
        
        
          breux Kurdes, attaquent Derbk (Achticliat)
        
        
          afin de d é t r u i r e le village et de piller les
        
        
          maisons.
        
        
          Guiragos-Ahreyan, Nado Serkeïan furent
        
        
          tués avec les deux fils deGoundjo qui furent
        
        
          tués sous les yeux de leur mè r e . Ils pillent
        
        
          ensuite l'église dont ils b r û l e n t une partie.
        
        
          Tous les biens des villageois furent enlevés.
        
        
          Le nombre des nécessiteux atteint 240.
        
        
          
            Le 15 mai.
          
        
        
          —
        
        
          Bagdassar Ohanian, villa–
        
        
          geois, fut assassiné par les Kurdes Eelèt et
        
        
          Tchato.
        
        
          Le village Bundtrner, où cet assassinat
        
        
          s'était produit, était entièrement pillé l'an
        
        
          dernier, par le Kurde Sélim de Balak.
        
        
          
            Le 16 mai. —
          
        
        
          Les Kurdes Asziz et Tapo de
        
        
          Seïdan attaquent, avec leurs bandes, les
        
        
          Armé n i e n s de Abelbouar et tuent Klo Ha l -
        
        
          Chaïan. La femme de Uevotk, appelée Nazo,
        
        
          avorte. Les Kurdes ont pillé
        
        
          
            l
          
        
        
          '
        
        
          église et quel–
        
        
          ques maisons. Le nombre des nécessiteux
        
        
          est de 10.).
        
        
          
            Le 18 mai.
          
        
        
          —
        
        
          Une troupe de soldats entre
        
        
          pendant la nuit dans les villages d ' A r i n l -
        
        
          chvank et, de Znpua et, veut enfoncer
        
        
          
            l e s
          
        
        
          maisons d'Astvasliadoiir-Gliahiniau
        
        
          
            et
          
        
        
          .
        
        
          d'Artin
        
        
          Paroïan. Elle p é n è t r e dans la maison de
        
        
          
            c e
          
        
        
          dernier et la met ;ï sac.
        
        
          Le même jour, le chef de police Izzet-Bey
        
        
          arrive à Gartz, le cerne avec ses cen laines de
        
        
          policiers et de soldats, sous prélexle d'y
        
        
          découvrir des fédaïs. Les villages d î n e n t
        
        
          subir de nombreuses vexations; pendant 1rs
        
        
          perquisitions les maisons furent pillées.
        
        
          
            Le 20 mai.
          
        
        
          —
        
        
          Le chef de police et sa suite;
        
        
          entrent à Tzronk dans le même but. Nouras
        
        
          et Missak, deux jeunes Aiméiiiens. furent
        
        
          a r r ê t é s . Dans la prison, ils subirent d'horri–
        
        
          bles tortures. On les mit à nu, puis on les
        
        
          flagella. On les pendit parles pieds; on leur
        
        
          tordit les testicules; tout cela pour leur
        
        
          faire avouer où se trouvaient les armes.
        
        
          
            Le 21 mai.
          
        
        
          —
        
        
          Yousouf Tchavouch de Balak,
        
        
          qui tyrannise le village a rmé n i e n de Choulag,
        
        
          amè n e cette fois-ci ses parents. Oussé de
        
        
          Guihamo, Nadir et Selin l'aident dans son
        
        
          œu v r e . Ils occupent les-maisons des Armé–
        
        
          niens et la population s'enfuit, terriliée.
        
        
          
            Le 22 mai.
          
        
        
          —
        
        
          Le Kaïmakan Djibranly Ilua-
        
        
          him Bey, envoie ses six serviteurs à Palou
        
        
          et fait assassiner Hove, son frère Megro, son
        
        
          fils Tchaso et fait piller leurs maisons.
        
        
          
            Le 24 mai.
          
        
        
          —
        
        
          Le chef de police Izzet Bey,
        
        
          a p r è s avoir p e r q u i s i t i o n n é le village de
        
        
          Sehéik d'Alidjan, d'Usuf et d'Agdjan se jette
        
        
          brusquement sur le village de Goinavou avec
        
        
          ses soldats, des gendarmes et des Kurdes
        
        
          où dans un champ ils assassinèrent Barseg
        
        
          Amirhanian, Gaspar Iguitian, Touias Mehi-
        
        
          tariau, Nazar Acfinian, Agop Ohanessian.
        
        
          Archag Artinian, Mehilar Parkinian. Ont élé
        
        
          blessés : Guiragos Souarian, Gé v o r g S t é p a -
        
        
          nian, Dikran Haroutiounian et Missak Oha-
        
        
          nessian ont été j e t é s d a n s TA r a d z a n et se
        
        
          sont noyés.
        
        
          La femme de Dono, Havre, les femmes de
        
        
          Hago et de Narar, Tzouner Floïan, jeune fille
        
        
          de 15 ans et une autre jeune fille appelée
        
        
          Hano Markarian, ont été violées. L a p l u –
        
        
          part des maisons furent mises à sac. Les
        
        
          trois quarts de la population n'ont pas de
        
        
          pain à manger.
        
        
          
            Le 25 mai.
          
        
        
          —
        
        
          Le chef de police cerne le v i l –
        
        
          lage de Gomer où se trouvait une grande
        
        
          partie de la population de Sassoun. Heureu–
        
        
          sement la nuit survient et les Sassouniotes
        
        
          réussissent à s'enfuir avec les villageois.
        
        
          Pendant celte fuite précipitée ont été tués,
        
        
          E r k é Melkonian et Madé Vertoïan. Begdo
        
        
          Hantilian de Schéikusuf a été assassiné par
        
        
          des policiers. Bébo, le frère de Gougo,
        
        
          originaire d'Ourog a été grièvement, blessé
        
        
          par tes Kurdes Badikanly.
        
        
          
            Le 26 mai,
          
        
        
          pour éloigner les 4.500 Sassou–
        
        
          niotes réfugiés à Moush, la police de cette
        
        
          ville fait exercer sur la population toutes
        
        
          sortes de pressions; elle enfonce à coups de
        
        
          haches les portes des A rmé n i e n s .
        
        
          Des jeunes filles, des femmes s'évanouis–
        
        
          sent. D'aucunes perdent la raison. Des en–
        
        
          fants sont foulés aux pieds. Eva,.la fille de
        
        
          Tavos, Nado, la femme de Karhey, ont été
        
        
          emp o r t é e s dans une caserne et violées par
        
        
          les soldais. Une autre femme, appelée Aroké
        
        
          Simouinn, après avoir été emme n é e au v i l –
        
        
          lage de Ksoun, fieYieril malade a p r è s avoir
        
        
          été torturée.
        
        
          
            Le 27 mai.
          
        
        
          —
        
        
          Le Teheikesi s Alimet, officier
        
        
          de gendarmerie, entra dans le village d'Alid–
        
        
          jan avec ses hommes pour y découvrir des
        
        
          lédaïs et des armes. Uni au Kurde K i h a r i m ,
        
        
          le tyran du pa\s, il arrèlo et inflige des tor-
        
        
          Ilires d'abord à Serko et ensuile à son fils
        
        
          Dikrnm et à deux jeunes Armé n i e n s , Sctrak
        
        
          Ayvazian et Bagdassar Eziguinn. On les met
        
        
          à nu. On les flagelle. On les bat a p r è s les
        
        
          avoir liés à des colonnes. Ils les pendent
        
        
          dans des puits par les pieds, ils leur lordent,
        
        
          les testicules. Ils enfoncent dai.s leur corps
        
        
          du 1er rougi, ils l
        
        
          
            '
          
        
        
          
            ont
          
        
        
          p é n é l r c r des morceaux
        
        
          de bois pointus (.tans l'anus.
        
        
          
            Le 29 mai.
          
        
        
          —
        
        
          Les Turcs de Moush appelés
        
        
          Kaclùd et Ibrahim Usuf Itient l'adolescent
        
        
          Osguian Manonghian. Ensuite, les gendar–
        
        
          mes, les soldats et les Kurdes attaquent le
        
        
          village d'Arag. La population se disperse.
        
        
          Les maisons sont, pillées. Dans de terribles
        
        
          tortures, meurt une femme Agrout Aroïan.
        
        
          L e même soir, 0 maisons sont incendiées.
        
        
          Dans les flammes de cet, incendie, p é r i s s e n t
        
        
          un enfant appelé fievorkian, el, Lousig, une
        
        
          petite lille de deux ans.
        
        
          
            Nouvelles dOrient
          
        
        
          E
        
        
          
            N
          
        
        
          M
        
        
          
            A C É D O I N E .
          
        
        
          —
        
        
          L'officieuse
        
        
          
            Tribuna,
          
        
        
          dans un article récent, démentait tout
        
        
          bruit de conflit entre le général De Giorgis
        
        
          et les agents civils représentant les puis–
        
        
          sances d'entente; elle concluait ainsi cette
        
        
          page optimiste : « Si l'introduction des
        
        
          réformes ne se poursuit pas avec toute la
        
        
          rapidité désirable, la raison en est dans
        
        
          les difficultés universellement c onnu e s » .
        
        
          Cependant, malgré l'avis contraire du
        
        
          général De Giorgis, les puissances d'entente
        
        
          et aussi la France et l'Angleterre, plus
        
        
          tardivement , décidaient d'augmenter le
        
        
          nombre de leurs officiers. L'Autriche avait
        
        
          même nommé les siens dès le i3 octobre
        
        
          dont trois sur six d'origine slave et appar–
        
        
          tenant à la gendarmerie ou aux troupes de
        
        
          Bosnie-Herzégovine.
        
        
          De son côté, Hamid refuse, en dépit des
        
        
          notes réitérées, d'augmenter le chiffre des
        
        
          officiers européens: ceux de Russie et d'Au–
        
        
          triche qui arriveront le
        
        
          27
        
        
          octobre seront
        
        
          reçus certes, comme « d'excellents amis »,
        
        
          mais on ne leur donnera pas d'uniformes
        
        
          turcs et il leur sera interdit de circuler dans
        
        
          les cazas.
        
        
          Il ne paraît pas .d'ailleurs que ces offi–
        
        
          ciers fassent de merveilleuse besogne, sauf
        
        
          dans le secteur français de Serrés et dans le
        
        
          secteur anglais de Drama, à en croire le
        
        
          correspondant du
        
        
          
            Figaro
          
        
        
          à Constantino-
        
        
          Fonds A.R.A.M