se produisit parmi les Musu lmans . Des
jeunes gens s ' a s s emb l è r e n t pour mar–
cher contre les A rmé n i e n s ; en un en–
droit deux maisons furent b r û l é e s .
Cette grave situation fui con j u r é e par
le vali qui fit annoncer officiellement
qu'il avait besoin de trois cents recrues
pour la gendarmerie aiin de p r o t é g e r
les Musu lmans . Des volontaires se p r é –
s e n t è r e n t a u s s i t ô t , sortis des rangs des
bandes excitées ; ils furent a c c e p t é s
pour la forme et licenciés quelques
jours plus tard quand l'agitation se
fut c a lmé e .
(
Politische
Korrespondenz.)
[
Cette version officieuse des é v é n e –
ments ne peut ê t r e a c c e p t é e qu'avec
une e x t r ême r é s e r v e . N . D . L . lî.
En Tripolitaine.
Tripoli, 26 octobre.
A Orfella, dans l ' i n t é r i eu r de la T r i –
politaine, des i nd i g è n e s ont tué six sol–
dats lurcs.
Ce massacre a -eu pour cause les
vexations pour la levée des imp ô t s .
Des troupes avec deux canons sont
parties pour soumettre les populations.
A la frontière russe.
Pélersbourg', 13 octobre.
U n piquet de la garde frontière
d ' Akh s ak s ou remarqua des Kurdes
qui voulaient traverser la frontière. Le s
Kurdes t i r è r en t d'abord; le piquet r i –
posta ; trois Kurdes furent t u é s et un
b l e s s é . A la suite de la fusillade Irois
cents Kurdes turcs et avec eux quel–
ques soldats accoururent. L e poste le
plus prochain des gardes frontières
russes vint au secours du piquet. Un
combat au fusil s'engagea entre les
deux partis et dura jusqu'au so i r ; les
Ku r de s se r e t i r è r e n t alors en territoire
turc. Deux soldats russes furent légè–
rement b l e s s é s , trente Kurdes e l un
soldat turc t ué s ,
(
Agence télégraphique
russe)
Gracieuseté moscovite.
Constantinople, 19 octobre.
Il est a n n o n c é de bonne source que
l'ambassadeur russe à Constantinople
en vue d'une solution définitive de la
question de l ' i ndemn i t é due à des su–
jets russes pour les dommages é p r o u –
vés pendant la guerre russo-turque, a
p r o p o s é à la Po r l e de r édu i r e cette in–
d emn i t é de 600.000 à 300.000 livres
turques.
Les affaires sont les affaires.
Constantinople, 15 octobre.
Le s ambassadeurs ont a d r e s s é à la
Po r l e des notes identiques touchant la
nouvelle loi sur le timbre: elles deman–
dent des modifications sur trente-sept
points et expriment certains d é s i r s et
certaines r é s e r v e s . De l'acceptation
de ces demandes et du compte qui sera
tenu de ces d é s i r s et r é s e r v e s d é p e n d
la reconnaissance de la l o i par les am–
bassades é t r a n g è r e s .
Constantinople, 13 octqbie.
On lit dans les journaux t u r c s :
M . Townloy, c h a r g é d'affaires de la Grande-
Bretagne, a assisté, hier, au Selamlik avec
le g é n é r a l French, commandant du l " corps
d'armée anglais ; le major Stanley Barry, le
lieutenant Henry Balletheim, de passage à
Constantinople, ainsi qu'avec le colonel
Maunsell, attaché militaire, et M Lamb, pre–
mier drogman de l'ambassade.
S. M . L i e Sultan, informé de la présence
au palais du c h a r g é d'affaires anglais et du
général French, leur a l'ait transmettre ses
salnlations et leur a l'ait savoir, par l'entre–
mise de S. E . Ibrahim pacha, qu'il lui plaisait
de les recevoir, après la cérémonie, en au–
dience.
En effet, à l'issue de' l'audience accordée à
i'ambassadeurd'Autriche-Hongrie, M . Town -
ley et le général French ont été introduits
eu présence du Souverain, à qui le c h a r g é
d'affaires a présenté le général anglais.
Ou sait que cet officier général s'est cou–
vert de gloire, durant la guerre du Trans-
vaal.
Les deux autres officiers anglais, ainsi que
l'attaché militaire et le premier drogman de
l'ambassade, ont é g a l eme n t eu l'honneur
d'assister à cette audience.
Constantinople, 22 octobre.
Hi e r a p r è s le Selamlik, l'ambassa–
deur italien marquis Imperiali a é t é
r e çu en audience par le sultan à qui
le marquis de Rudmi et sa femme ont
été p r é s e n t é s . L e sultan a conféré au
marquis de Rudini le grand cordon de
l ' Osma n i é en brillants, et à sa femme
le grand cordon du Chefakat, au mi –
nistre Giolitti le grand cordon de l ' Os –
ma n i é , et au ministre Tittoni le grand
cordon du Medjidié.
D'autre part, on lit dans les journaux
turcs :
Nous avons signalé le passage à Constan–
tinople de M . le D
1
'
Federico Giolitti, chi-
mislc, fils de M . le mi n i s t r e - p r é s i d e n t ita–
lien. S. M . 1. le Sultan, informé de sa p r é –
sence à Cotistsntinople, lui a conféré, comme
nous l'annonçons plus loin, la 3e classe de
l'Osmanié,
M'"" Giolitti a reçu, à son tour, la
2
e classe du
Chéfakal.
Conslantinoplo,
via
Solni, 20 octobre, !J l i .
Des industriels et c omme r ç a n t s alle–
mands sont a r r i v é s sur le bateau
Stes-
vig.
Ils ont é t é r e ç u s à Therapin par
l'ambassadeur, qui leur a offert un
g o û t e r dans le parc.
Constantinople, 211 octobre.
Su r le dé s i r d'YIdiz, l'inauguration
de la section Ko n i a - E r e g l i du
chemin
de fer de Ragdad aura lieu avec moins
de s o l e nn i t é que ne le dé s i r a i t la Com–
pagnie et les touristes allemands n'y
assisteront pas.
Berlin, 27 octobre.
A l'occasion de l'ouverture de la sec–
tion du chemin de 1er de Ragdad, deux
cents k i l omè t r e s entre Ko n i a h et Er e -
g l i -Ru r gu r l u , le p r é s i d e n t du Conseil
de la
Deutsche Bank
a reçu de l'empe–
reur Guillaume II, la lettre suivante :
J'ai aqjpris avec une grande
satisfac–
tion qu'aujourd'hui,
jour
anniversaire
de MON AUGUSTE
AMI S. M. LE
SULTAN
DE TURQUIE
la pre–
mière section de la ligne de Bagdad
entre Koniah et Burgurlu est inaugurée
solennellement. Je me réjouis qu'on ait
réussi à réaliser cette partie
importante
de l importante entreprise due à l'ini-
tialive allemande et à l'art
technique
allemand,
malgré
les diverses
diffi–
cultés qui sont survenues. Et je tiens à
vous exprimer
ce vous et à tous ceux
qui ont pris part à ce grand ouvrage,
ma pleine reconnaissance pour tout ce
qui a été déjà fait et mes vœux les plus
chaleureux pour la continuation heu–
reuse et l'achèvement
de la ligne de
Bagdad.
A la c é r émo n i e d'inauguration, le g é –
né r a l allemand Au l e r Pa cha , au service
de la Turquie, assistait, en compagnie
de Tu i ' khan -Pacha , en qu a l i t é de r e p r é –
sentant du Su l t an .
(
Le Temps.)
La Question arménienne
au Congrès de la Paix
de Boston.
Boston, 14 octobre.
L a question a rmé n i e n n e a été traitée
à plusieurs
i é p r i s e s au Co n g r è s de la
Pa i x et, fait sans p r é c é d e n t , l'une des
v i c e - p r é s i d e n c e s a été donn i e , celle
Fonds A.R.A.M