ticulier d'après le correspondant spécial
        
        
          de l a
        
        
          
            
              Frankfurter Zeilung;
            
          
        
        
          toujours très
        
        
          exactement renseigné, les tribus Saïdics
        
        
          sont toujours en pleine révolte ; elles ont
        
        
          détruit toutes les routes stratégiques du
        
        
          Caza de Zubet. Le colonel Ibrahim bey,
        
        
          envoyé à leur poursuite avec deux ba–
        
        
          taillons dans une rencontre à quelques
        
        
          heures de Sanaa, résidence du vali, a
        
        
          perdu cent cinquante hommes, deux ca–
        
        
          nons et tout le train. Les Arabes, encoura–
        
        
          gés par ce succès, se sont approchés jus–
        
        
          qu'à une heure de Sanaa, sous la conduite
        
        
          du cheikh Esseid Hami d Edd i n el Ku -
        
        
          rachi el Husscyi, qui s'est proclamé kha–
        
        
          life, ainsi que nous l'avons déjà annonc é .
        
        
          Les révoltés se plaignent d'être soumis à
        
        
          une effroyable oppression et reprochent
        
        
          non sans raison à Hami d effendi et à ses
        
        
          délégués de violer continuellement les
        
        
          préceptes du Coran.
        
        
          A
        
        
          
            Y I L D I Z .
          
        
        
          —
        
        
          Jamais l'affolement ne fut
        
        
          pire dans l'âme de l a Rête n i parmi les
        
        
          bandits qui l'entourent, l a servent, l'exci–
        
        
          tent et la trahiront à la première occasion :
        
        
          car Hamid sera livré par un de ses com–
        
        
          plices subalternes qui sauvera sa tête en
        
        
          offrant celle du maître renié. Tahsin,
        
        
          Eboul-Houda, Izzeb bey se dénoncent et se
        
        
          traquent réciproquement. L'Eubéen Rag-
        
        
          hib bey fait surveiller par l a police l a
        
        
          maison du second ma î t r e des cérémonies
        
        
          Abd-ul-Resak qui habite près de l'ambas–
        
        
          sade anglaise et par là même est suspect :
        
        
          on perquisitionne même, inutilement,
        
        
          chez Abd-ul-Resak.
        
        
          Tandis qu'au Palais la maladie de l a
        
        
          moelle dont souffre le Sultan Rouge est
        
        
          aggravée par les nouvelles de l'empire
        
        
          et du dehors, troubles en Macédoine et
        
        
          dans l'Yémen, révoltes d'étudiants en
        
        
          Russie ; tandis que les familiers se dispu–
        
        
          tent les faveurs dernières, l a terreur qui
        
        
          règne en haut se répercute dans la ville
        
        
          par des arrestations sans nombre. Chaque
        
        
          jour des centaines de personnes, étudiants
        
        
          et officiers surtout, sont enfermées dans
        
        
          les geôles hamidiennes, livrées aux tor–
        
        
          tionnaires de Hassan Pacha et d'Arab-
        
        
          Chefik. L a patience des peuples n'est
        
        
          point infinie ; quand chaque individu, le
        
        
          plus infime comme le plus grand, se sent
        
        
          personnellement menacé par la folie du
        
        
          tyran, les heures du tyran sont comptées.
        
        
          Hamid comprend même maintenant
        
        
          qu'il est exécrable non seulement à son
        
        
          peuple, mais à l'humanité tout entière :
        
        
          i l vient de faire démolir le kiosque où les
        
        
          étrangers assistaient au Selamlyk ; désor–
        
        
          mais, ceux-ci ne seront plus admis à le
        
        
          voir que de très loin, derrière les cordons
        
        
          de troupes qui le protègent contre l'uni–
        
        
          verselle haine.
        
        
          
            M U N I R B E Y A B R U X E L L E S E T A P A R I S . —
          
        
        
          Voilà six mois déjà que le gouvernement
        
        
          belge arefusé d'agréer Mun i r bey, nommé
        
        
          ministre à Bruxelles, en remplacement de
        
        
          Ka r a t héodo r y effendi. L a Porte s'obstine
        
        
          cependant: elle a envoyé à Mu n i r les pa–
        
        
          piers qui l'accréditent auprès du roi Léo-
        
        
          pold ; i l est peu probable que celui-ci
        
        
          consente à recevoir le personnage pour
        
        
          qui i l n'a manifesté que de l'aversion. Que
        
        
          fera l'ambassadeur en si fâcheuse posture,
        
        
          si accoutumé qu'il soit au mépris public
        
        
          et aux avanies de toute sorte ?
        
        
          Il agit déjà comme s'il était installé
        
        
          dans son nouveau poste : le volume de
        
        
          Georges Dorys
        
        
          
            
              Abd-ul Hamid
            
          
        
        
          intime a
        
        
          disparu, comme par miracle, des étalages
        
        
          des libraires bruxellois. Certes, l'effigie
        
        
          du sinistre assassin n'est point pour ré–
        
        
          jouir les yeux des passants: mais i l faut
        
        
          croire plutôt que la Bête elle-même ne dé–
        
        
          sire pas être montrée en pleine lumière.
        
        
          Il nous revient que le terrible livre est
        
        
          menacé de saisie à Paris et que Mu n i r
        
        
          cherche les moyens d'intenter un procès à
        
        
          l'auteur. Nous l u i donnerons un conseil
        
        
          amical : déjà une p r emi è r e fois, Abd-ul-
        
        
          Hami d reconnut devant les juges français
        
        
          que nous l'avions traité à bon droit de
        
        
          Grand Assassin, de Bête Rouge, de bour–
        
        
          reau de son peuple et i l témoigna alors
        
        
          d'une grande prudence et modestie. S i
        
        
          Mun i r bey oublie assez les vrais intérêts
        
        
          de son souverain pour engager des pour–
        
        
          suites, ce n'est n i Georges Dorys, n i son
        
        
          éditeur, n i l'auteur de la préface qui pâti–
        
        
          ront ; i l n'y aura qu'un seul accusé, le
        
        
          Sultan Abd-ul-Hamid et i l peut compter
        
        
          que nous ne le ménage r on s pas !
        
        
          
            C O N D A M N A T I O N S .
          
        
        
          —
        
        
          I l ressort de deux
        
        
          notes officielles émanan t du procureur
        
        
          impérial de l a cour d'appel de notre ville
        
        
          que Boghos Zéki (Cantar), ancien membre
        
        
          du bureau de la presse étrangère et Hafiz
        
        
          Emi n , ex-employé à la caisse de retraite
        
        
          militaire, qui se sont sauvés à l'étranger et
        
        
          qui se sont livrés à des agissements sub-
        
        
          1
        
        
          versifs, ont été jugés par défaut par la
        
        
          cour criminelle. Ils ont été condamné s à
        
        
          la détention à perpétuité dans une enceinte
        
        
          fortifiée, à l a perte de leurs droits civi–
        
        
          ques et à l a confiscation de leurs biens.
        
        
          —
        
        
          Le
        
        
          
            
              Diéridéi-Bahrié,
            
          
        
        
          organe officiel
        
        
          du ministère de l a marine annonce que le
        
        
          lieutenant A l i Riza effendi, de la marine
        
        
          impériale, n'étant pas rentré malgré l'am–
        
        
          nistie qui l u i a été accordée par le Souve–
        
        
          rain et habitant toujours l a Dobroudja, a
        
        
          été rayé des cadres de l a marine et con–
        
        
          d amn é à six mois de prison. Quand i l sera
        
        
          a r r ê t é i l sera conduit au ministère de l a
        
        
          police qui doit appliquer la l o i à son
        
        
          égard.
        
        
          Le même journal annonce également
        
        
          que l'officier de marine F a h r i b i n A l i
        
        
          effendi, de Cassim-Pacha, a été également
        
        
          r ayé des cadres et condamné à l a même
        
        
          peine.
        
        
          Cet officier s'étant sauvé une première
        
        
          fois à l'étranger avait été amnistié. Cette
        
        
          fois,ayant de nouveau fui de la mer Rouge
        
        
          à Calcutta à bord d'un bateau anglais, l a
        
        
          mesure sus-indiquée a été prise à son
        
        
          égard.
        
        
          —
        
        
          Le nommé An d r é a Yanako, natif de
        
        
          Tchorlou, avait été d e r n i è r eme n t a r r ê t é
        
        
          porteur de papiers compromettants.Ayant
        
        
          l'éussi à s'évader, i l vient d'être jugé par
        
        
          défaut et condamné à quinze ans de déten–
        
        
          tion dans une enceinte fortifiée, à la perte
        
        
          de ses droits civiques et à l a confiscation
        
        
          de ses biens.
        
        
          P . Q
        
        
          
            L i r e :
          
        
        
          
            ABD-UL-HAMID INTIME
          
        
        
          
            P A U
          
        
        
          
            G E O R G E S
          
        
        
          DORYS
        
        
          
            Préface de P. QUILLARD
          
        
        
          Chez
        
        
          
            S T O C K
          
        
        
          ,
        
        
          rue de Richelieu, Paris.
        
        
          
            LA PRESSE DES OPPRIMÉS
          
        
        
          
            Liste des principaux journaux arméniens, turcs
          
        
        
          
            macédoniens, albanais, arabes, kurdes
          
        
        
          
            J O U R N A U X
          
        
        
          
            A R M É N I E N S
          
        
        
          
            
              Droschak.
            
          
        
        
          —
        
        
          Organe de l a fédération
        
        
          révolutionnaire a rmén i enne , Genève.
        
        
          
            
              Hentschak.
            
          
        
        
          —
        
        
          M . Lambert, 85, Peckham
        
        
          Rye Londres S. E .
        
        
          
            
              Martet Nor-Guiank. —
            
          
        
        
          M . L . Fr ank ,
        
        
          3
        
        
          a, Chesterton Road Londres W .
        
        
          
            
              Archalouin.
            
          
        
        
          —
        
        
          Habbanieh. Le Caire
        
        
          (
        
        
          Egypte).
        
        
          
            
              Mioutioun.
            
          
        
        
          —
        
        
          M . Archam, poste res–
        
        
          tante, Athènes.
        
        
          Fonds A.R.A.M