anné e s , harcelant les serviteurs d.u:âu+-'
        
        
          tan Hami d avec une extraordinaire har–
        
        
          diesse. On n'a pas oublié sa prise de pos–
        
        
          session du couvent de Souparabelotz à
        
        
          la fin de l'hiver i g o i et son évasion
        
        
          presque incroyable à travers les lignes
        
        
          des troupes turques qui l'assiégeaient.
        
        
          Les dé c l a r a t i on s qu ' i l fit alors valent
        
        
          toujours; i l les faut rappeler une fois
        
        
          de plus. Il fit savoir aux négoc i a t eu r s
        
        
          alors envoyé s vers l u i :
        
        
          
            /
          
        
        
          
            ° Que lui et sa bande n'étaient
          
        
        
          
            pas
          
        
        
          
            des rebelles, mais qu'ils
          
        
        
          
            défendaient
          
        
        
          
            leur vie et celle de leurs
          
        
        
          
            compatriotes
          
        
        
          
            victimes des Kurdes ;
          
        
        
          
            2
          
        
        
          
            ° Qu'ils n'avaient jamais pillé de
          
        
        
          
            villages,
          
        
        
          
            attaqué
          
        
        
          
            de courriers ni de
          
        
        
          
            gens inoffensifs ;
          
        
        
          
            3
          
        
        
          
            ° Qu'ils avaient
          
        
        
          
            exécuté
          
        
        
          
            Khalil
          
        
        
          
            Beshir et trois autres Kurdes, auteurs
          
        
        
          
            de meurtres à Chouchnamark :
          
        
        
          
            q,° Qu'au contraire (et il fit une énu-
          
        
        
          
            mération
          
        
        
          
            complète) les Kurdes
          
        
        
          
            avaient
          
        
        
          
            commis d'innombrables
          
        
        
          
            pillages,
          
        
        
          
            viols,
          
        
        
          
            meurtres et massacres. tant dans les
          
        
        
          
            villages de Moush que dans ceux du
          
        
        
          
            Sassoun :
          
        
        
          5
        
        
          °
        
        
          
            Qu'ils reconnaissaient
          
        
        
          
            l'autorité
          
        
        
          
            du Sultan;
          
        
        
          
            mais qu'un seul
          
        
        
          
            Sultan
          
        
        
          
            suffisait et qu'ils n'en voulaient point
          
        
        
          
            avoir d'autres dans la personne
          
        
        
          
            des
          
        
        
          
            chefs kurdes disposant, comme autant
          
        
        
          
            de sultans, de la vie et des biens des
          
        
        
          
            Arméniens,
          
        
        
          
            levant l'impôt pour leur
          
        
        
          
            compte et faisant la loi à leur gré ;
          
        
        
          
            6
          
        
        
          
            ° Qu'ils se rendraient
          
        
        
          
            si on leur
          
        
        
          
            garantissait
          
        
        
          
            la sécurité
          
        
        
          
            pour
          
        
        
          
            eux-
          
        
        
          
            mêmes et pour les A rméniens du pars.
          
        
        
          S'il est .vrai, comme le ferait croire
        
        
          l'article officieux du
        
        
          
            Matin,
          
        
        
          que les
        
        
          trois puissances sont décidées à mettre
        
        
          un terme aux crimes d ' Abdu l -Hami d
        
        
          et établir en A r mé n i e l'état de choses
        
        
          tolérable prévu par le traité de Berlin,
        
        
          elles trouveront dans les dé c l a r a t i on s
        
        
          d 'An t r an i k . r é vo l u t i onn a i r e peu exi–
        
        
          geant, un programme d'action qui ne
        
        
          peut effrayer personne, pas même Sa
        
        
          Majesté Imp é r i a l e . Mais i l leur faut
        
        
          vouloir tout de suite et non quand l'ir–
        
        
          réparable aura été accompli et quand
        
        
          le h é r o s aura été égorgé avec ce qu i
        
        
          reste de ses compatriotes.
        
        
          Pierre Q U I L L A R D . .
        
        
          E s q u i s s e d ' u n e G r amma i r e comparée
        
        
          de l'Arménien classique.
        
        
          A .
        
        
          M E I J L L E T
        
        
          
            Vienne : Imprimerie des P. P.
          
        
        
          
            Mékhiiarisles.
          
        
        
          
            Les morts de Passen et de Délibaba
          
        
        
          (
        
        
          Biographie des fédaïs tombés dans ces deux rencontres)
        
        
          1. —
        
        
          
            Parssegh Thirakian
          
        
        
          (
        
        
          Khan). —
        
        
          Il est n é dans le village de D é r é v e n k de
        
        
          C é s a r é e en l'an 1863. L e n om de « K h a n »
        
        
          est bien connu . Un e vie f é c o n d e dans la
        
        
          r é v o l u t i o n . Déjà jeune homme , e n f l ammé
        
        
          de vengeance, i l prit part, à Constanti–
        
        
          nople, aux manifestations de K o u m Ka p o u
        
        
          et de Ba b A l i ; puis i l passa en Perse et
        
        
          prit part au combat de Kh a n a s s o r ; i l a é t é
        
        
          é g a l e m e n t à V a n ; i l passa tle V a n au
        
        
          Cauc a s e ; i l fut é l u chef de l a bande des
        
        
          h é r o s de Kh a s s dou r . A p r è s avoir d i r i g é ce
        
        
          g r a nd combat avec science, et a p r è s son
        
        
          retour sain et sauf, i l fut d é s i g n é comme
        
        
          chef de l a bande de cavalerie : « G h a ï t z a g » ;
        
        
          pendant les combats de Passen, dans les
        
        
          luttes d é c i s i v e s de Po t z i k et de Kama t z o r ,
        
        
          il dirigea l a bande admirablement et c om–
        
        
          battit avec bravoure. L e t r o i s i ème j ou r ,
        
        
          quand i l fut d é c i d é de retourner au C a u –
        
        
          case, pour se reposer un peu des faligues
        
        
          de quatre jours et de revenir avec de nou –
        
        
          velles forces, .près des f r o n t i è r e s , vers
        
        
          l'aube, ils furent r e m a r q u é s par l'ennemi
        
        
          et o b l i g é s de soutenir l a lutte. Ap r è s avoir
        
        
          o c c u p é des positions sur les rochers de
        
        
          Dé l i b a b a , ils r é s i s t e n t j u s q u ' à l ' é p u i s eme n t
        
        
          de leurs cartouches, et puis tombent de–
        
        
          vant une force i n é g a l e , a p r è s avoir fait
        
        
          beaucoup de victimes à l'ennemi. — (Une
        
        
          biographie plus détaillée sera p u b l i é e au
        
        
          sujet de P . Th i r a k i a n ) .
        
        
          2.
        
        
          
            Ilinaïagh Tchimichghian
          
        
        
          (
        
        
          Sev Hamo ) .
        
        
          —
        
        
          Il est n é à A l e x a n d r o p o l en 1868; i l
        
        
          avait fait ses é t u d e s à l'école de l a ville de
        
        
          Ka r s . Sev était un jeune homme fou–
        
        
          gueux, franc et sociable. Il était d o u é par
        
        
          la nature d ' un t e m p é r a m e n t a g i t é . B i e n
        
        
          qu'il e û t é t é dans l a vie commerciale,
        
        
          n é a nmo i n s i l avait toujours m e n é à cheval
        
        
          une vie errante et a v e n t u r i è r e . Souvent i l
        
        
          avait manifesté le d é s i r d'entrer dans les
        
        
          bandes de fédaïs et de s'inscrire c omme sol–
        
        
          dat, mais des raisons de famille l'en avaient
        
        
          e m p ê c h é . A la f i n , i l fut n o mm é adjoint
        
        
          du chef de l a bande « G h a ï t z a g », et i l
        
        
          abandonna alors le commerce et passa avec
        
        
          la bande au pays; i l était excellent cavalier
        
        
          et tireur; le fusil était son camarade i n s é –
        
        
          parable. On parle avec g r and louange au
        
        
          sujet de la bravoure q u ' i l a m o n t r é e dans
        
        
          le combat de Kama t z o r : le brave soldat est
        
        
          t o m b é sur les rochers de Dé l i b a b a .
        
        
          3"
        
        
          
            Khatchik Mardirossian.
          
        
        
          —
        
        
          I l est n é
        
        
          dans la ville de Ch o um l a de Bu l g a r i e , en
        
        
          1875.
        
        
          Il avait fait ses é t u d e s à l'école de
        
        
          c h i r u r g i e militaire bulgare et avait é t é au
        
        
          service militaire dans l ' a rmé e bulgare.
        
        
          Jusqu'en 1903, i l faisait partie des groupes
        
        
          de secours financiers, puis passant au
        
        
          !
        
        
          Caucase, i l entra dans la bande de cavale–
        
        
          rie « G h a ï t z a g ». E n sa q u a l i t é de c h i r u r –
        
        
          gien de l a bande et de membre du conseil
        
        
          militaire, i l combattit à Passen, comme u n
        
        
          brave soldat, et tomba é g a l e m e n t su r les
        
        
          rochers de Dé l i b a b a . I l était m a r i é et avait
        
        
          un fils.
        
        
          4
        
        
          °
        
        
          
            Avdal de Boulanikh.
          
        
        
          —
        
        
          .11
        
        
          était â g é
        
        
          de 25 ans et m a r i é ; i l avait pris part avec
        
        
          K h a n à la lutte de Kh a s s dou r . E l u membre
        
        
          de Conseil militaire de la bande « Gh a ï t z a g »,
        
        
          i l prit part aux combats de P o t z i k et de
        
        
          Kama l z a r ; à son retour, voulant prendre
        
        
          sur son cheval Ra c h o , son camarade
        
        
          b l e s s é , i l reste en a r r i è r e de l a bande avec
        
        
          u n autre soldat, et é t a n t r e m a r q u é s par
        
        
          l'ennemi, tous les trois occupent les posi–
        
        
          tions et luttent j u s q u ' à l ' é p u i s eme n t des
        
        
          cartouches.
        
        
          P u i s , a p r è s avoir b r i s é les fusils, pou r
        
        
          ne pas les remettre à l'ennemi, ils d é c i d e n t
        
        
          de quitter leurs positions en tirant des
        
        
          coups de revolver en prenant c h a c u n une
        
        
          direction différente pou r troubler ainsi
        
        
          l'ennemi et permettre à l ' u n d'eux au
        
        
          moins d'avoir la vie sauve. Av é d i s seule–
        
        
          ment p a rmi les trois, arrive à se sauver et
        
        
          passe les f r o n t i è r e s ; Ra c h o tombe sous les
        
        
          balles de l'ennemi, mais Av d a l lutte encore
        
        
          quelques instants avec son revolver, puis
        
        
          quand ses cartouches sont é p u i s é e s , i l
        
        
          monte sur un rocher et r e commande à
        
        
          l'ennemi, en langue ku r de , d'aller r a c on –
        
        
          ter comment, l u i , i l a l u t t é j u s q u ' à sa der–
        
        
          n i è r e cartouche, comment i l a t u é s i x per–
        
        
          sonnes, i l a b r i s é son fusil et m o n t é su r u n
        
        
          rocher et comment i l est t o m b é en m é –
        
        
          prisant l'ennemi...
        
        
          5. —
        
        
          
            Racho Mighirditchiah.
          
        
        
          —
        
        
          I l é t a i t
        
        
          natif du village de T c h i z i r a de K h i l a t h ,
        
        
          âgé de 26 ans, et le d é c u r i o n de l a d é c u r i e
        
        
          de la bande Gh a ï t z a g . Dans le combat
        
        
          de Kama t z o r , i l s'est b l e s s é au pied l é g è –
        
        
          rement ; à son retour, perdant le sang, i l
        
        
          tombe de son c h e v a l ; puis, ayant à soute–
        
        
          nir l a lutte, en compagnie d ' Av d a l et
        
        
          d ' Av é d i s s , le brave soldat tombe, n ' o u –
        
        
          bliant point, m ê m e au moment de sa mort,
        
        
          de briser son fusil pour priver ainsi l'en–
        
        
          nemi de l a possibilité de l'utiliser.
        
        
          6. —
        
        
          
            Bedross der Harouthiounian. —
          
        
        
          Na t i f du village de K i l a t h , â g é de 41 ans ;
        
        
          i l était m a r i é .
        
        
          7. —
        
        
          
            Bedross Tiloïan.
          
        
        
          —
        
        
          A g é de 25 ans ;
        
        
          i l est n é au village d ' A l i i c h a l a n de No r -
        
        
          Ba y a z i d ; i l avait é l é soldat dans l ' a r mé e
        
        
          russe, q u ' i l avait ensuite q u i t t é e pour s'en–
        
        
          r ô l e r dans la bande Ghaïtzag;.
        
        
          8. —
        
        
          
            Haroutliioun Safarian.
          
        
        
          —
        
        
          A g é de
        
        
          26
        
        
          ans et ma r i é ; i l avait fait partie, a u
        
        
          Caucase, des groupes de secours financiers ;
        
        
          il était e n t r é comme soldat dans la bande
        
        
          de cavalerie.
        
        
          9. —
        
        
          
            Khètchik der Ohannissiantz.
          
        
        
          —
        
        
          A g é
        
        
          de 28 ans et m a r i é ; i l est n é au village de
        
        
          Iazorli de No u k h v a ; i l avait pris part au
        
        
          Fonds A.R.A.M