gracié les cinq jeunes gens turcs criminels,
c o n d amn é s aux travaux forcés à perpétuité,
lesquels en 1896, sur leur propre aveu,
avaient assassiné lussuf elTendi envoyé ici
pour distribuer des secours de la pari des
missionnaires américains, et lui avaient en–
levé les 400 livres turques qui étaient desti–
nées à être distribuées comme secours.
Le 29 mars, Mourad de Barighdji et un
Syrien emb r a s s è r e n t l'islam sous la pression
du chéïke de Zilan.
2
avril.
Hazi, frère d'Eu mer agha du
village de Tanzé lut tué, pendant la chasse,
par les domestiques
de
Mehmed Ressonl
agha. Nous vous donnerons une autre l'ois
les détails de la lutte produite par cet inci–
dent.
5
avril.
Hassan et Dervish, fds d'Eumer
Iskan attaquent de nuit la maison de Sahak
de Béïkend, lui enlèvent ses 26 chèvres et les
parures de lemme.
Le 5 avril, une lutte ayant éclaté parmi les
diverses tribus de Itokotan, 7 personnes fu–
rent assassinées, quelques-unes furent bles–
sées. Cette lutte allait prendre de grandes
proportions sans l'intervention i mmé d i a t e
du chéïke. Dans les cercles gouvernemen–
taux de Segherd et en présence du mules-
sarif quand i l est question de tels incidents
et des moyens propres à r é p r ime r les assas–
sinats, Jahia pacha déclare publiquement :
Eh bien ! quoi, cpie voulez-vous que je fasse...
Ne pourrai-je... et puis que m'importe ! on
assassine des personnes, vive le sultan, m'a-
t-on par hasard confié la population après
avoir c omp t é le nombre de personnes qu'elle
ren terme !
A u mois de mai, quand i l quitta Segherd,
il avait une dette de 150 livres chez plusieurs
c omme r ç a n t s . Il parle ainsi à ses c r é a n c i e r s :
«
Eh bien ! quoi, le sultan quand i l m'appela
à cette fonction savait bien que j'avais
800
livres de dettes; en un an et demi, grâce
à ma fonction, j'ai payé la moitié de mes
délies, le
1
restant pour plus tard ». Il vivait
en prodigue, ses appointements (75 livres) ne
lui suffisaient pas ; il payait par conséquent
Ses dettes avec les présents qu'on lui faisait
pour le corrompre.
11
avril.
Le 11 avril, une caravane qui
allait de Bitlis à Am i d , lorsqu'elle arriva au
lieu appelé Kouré-liaval, fut a t t a q u é e par le
fils d'Allié louniss, ainsi cpie par ses cama–
rades. Les malfaiteurs, comme des loups
affamés, cernent en même temps que la
caravane, l'unique c omme r ç a n t a rmé n i e n
d'Arabkir, qu'ils assassinent d'abord e t ils
pillent ensuite son cheval, ses a rmé s ainsi
que les 400 livrés dont i l était porteur; ils
é p a r g n e n t les muletiers kurdes. Le cadavre
du malheureux reste cinq jours dehors et i l
est e n t e r r é enfin par un ou deux Armé n i e n s ,
à Hazzo. On dit que le gouvernement est
à la recherche des coupables ainsi que des
complices, les muletiers.
Le 12 avril, dans la nuit, Djéhil avec ses
sept camarades entre dans le village de Thil,
à cinq ou six heures de Segherd ; i l enlève
à llaroyan Boghoss, 5 mulets, une vache, un
bœuf et vingt moutons.
13
avril.
C'est la veille de P â q u e s ; les
soldats do garde qui sont c h a r g é s de veiller
au bon
ordre
dans la ville, viennent frapper
aux portes des A rmé n i e n s et r é c l ame n t des
œufs rouges; celui qui refuse est battu et
me n a c é .
14
avril.
C'est le matin du jour de P â q u e s ;
le gouvernement fait prévenir par le chef de
la municipalité tons les chefs religieux chré–
tiens de Segherd et réclamé que des prières
publiques soient faites dans les églises pour
la vie de Sa Majesté le sultan en leurs p r é –
sences. Naturellement les prières ont eu lieu,
maisce qui esta remarquer c'est que le gou–
vernement local oblige chaque église de lui
p r é s e n t e r par écrit toutes les prières et les
vœu x qui ont été ('aits.
20-25
avril.
Les troupeaux des villages
de Zotch et Zokaïda furent enlevés par
des Kolehères. Lé gouvernement n'a fait au–
cune poursuite jusqu'ici ma l g r é les pétitions
a tressées par les paysans.
Le 28 avril, devantl'e village appelé Oopcn-
dcapdi, 5 à 6 kurdes a rmé s , obligent les per–
sonnes au nombre de plus de quarante qui
étaient mo n t é e s sur un radeau, sur la rivière
Amélé, d'approcher le radeau des rives; ils
les pillent ainsi. Le préjudice subi s'évalue
à 400 livres; parmi les voyageurs se trouvait
une famille a r mé n i e n n e , tes autres étaient
des Turcs, dont l'un, était Ka ï ma k am .
Pr Mai.
Le village de Djémssark où i l
y a vingt familles a r mé n i e n n e s et syriennes,
est pillé par Djémil et ses hommes.
Le 3 mai, le brigand turc, Azizo, blessa
a COijps d'épée, sur la place du marché de
Segherd, le boucher turc Djamiadrn. Il est
inutile d'ajouter que le •criminel reste jus-'
qu'ici impuni, comme toujours.
Le môme jour, dans la nuit, à une dis–
tance de deux heures de Sigherd, les
hommes de Bichar enlèvent aux kurdes
Soh.ran qui habitent sous des tentes, 4 mulets
et 2 â n e s avec leurs charges de sel.
'
A suivre.)
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Le Secrétaire-Gérant
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L 'UNION DES ÉTUDIANTS ARMÉNIENS D ' EUROPE
A . V A N D A L (de l 'Académi e Fr ança i se ) :
Les Arméniens et la Réforme de la Turquie.
E . B E R N S T E I N (dépu t é au Reischtag) :
Die Leiden des Armenischen Volkes und die Pflichten Europas.
F R A N C I S D E P R E S S E N S É (déput é à la Chambre française) :
L'Arménie et la Macédoine.
G E O R G B R A N D È S :
Arménien und Europa.
Fonds A.R.A.M